Une fois encore, Israël bombarde Gaza
Du 2 au 6 mai, l’armée israélienne a bombardé la bande de Gaza à 350 reprises, faisant 23 morts, des dizaines de blessés et détruisant des immeubles entiers. Comme en mars 2019, en 2014, en 2012, en 2008… contre cette enclave 2 millions de réfugiés arabes, chassés de Palestine par la colonisation sioniste dans un bantoustan soumis au blocus depuis 13 ans par Israël et l’Égypte.
Ce nouveau massacre fait suite au lancement de quelques roquettes par le Hamas qui dirige Gaza depuis 2007 et le Jihad islamique. Cette action désespérée et dérisoire était la conséquence du resserrement du blocus de Gaza dont 70 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. En effet, Israël, en plus de tuer et détruire, refuse tout entretien ou renouvellement des infrastructures (énergies, eau, industries, BTP…), limite la pêche, bloque les marchandises et les flux financiers. Trump, qui pousse à la guerre contre l’Iran comme au Venezuela, a twitté le 6 mai : « Nous soutenons Israël à 100 % dans la défense de ses citoyens » ajoutant cyniquement « Au peuple de Gaza – ces actes terroristes contre Israël ne vont vous apporter rien d’autre que davantage de souffrance ». De son côté, Macron a réaffirmé le 5 mai « le droit d’Israël à la sécurité ».
Depuis un an, les tireurs d’élite de l’armée israélienne ont abattu à la frontière de Gaza, 269 Palestiniens et en ont blessé 29 000 dont 7 100 par balles alors qu’ils participaient aux manifestations de la « marche du retour ».
Depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, Israël a les mains libres contre les Palestiniens, contre la Syrie et contre l’Iran, aux côtés du régime monarchique, financeur de djihadistes et antisémite de l’Arabie saoudite. Confrontés à l’hostilité de la Turquie et à l’intervention de son rival russe dans la région, l’impérialisme dominant États-Unis ont plus besoin que jamais d’Israël. Trump a reconnu Jérusalem comme capitale et vient d’entériner l’annexion du Golan. Netanyahou a changé la constitution pour renforcer le caractère raciste de l’État. Ainsi, la bourgeoisie israélienne poursuit sa politique d’annexion à Jérusalem, en Cisjordanie, tout en se moquant des pantomimes de l’assemblée générale de l’ONU. Il attaque régulièrement les troupes iraniennes venues au secours du régime syrien.
Pour une Palestine unifiée par la révolution socialiste
L’État israélien est bâti sur le racisme et la violence envers les Arabes de la Palestine. Le projet sioniste est de refuser l’intégration des Juifs dans les pays où ils vivent et de tous les installer en Palestine en chassant ses habitants non juifs par tous les moyens.
Signant les accords d’Oslo en 1993, l’OLP (alliance dirigée par le Fatah d’Arafat) a entériné la colonisation. En échange, elle est devenue « l’Autorité palestinienne » corrompue par les puissances impérialistes et servant de police adjointe à Israël qui poursuite la colonisation de la Cisjordanie. Cette trahison a aidé au développement de l’islamisme dont le Hamas qui a gagné les élections à Gaza en 2007. Depuis, l’oppression de l’aile cléricale de la bourgeoisie palestinienne pèse sur la population de Gaza. Lors des manifestations populaires en mars contre la hausse des prix et le chômage, les travailleurs et la jeunesse de Gaza ont été réprimés par la police du Hamas.
Ni les bourgeois du Fatah, ni ceux du Hamas ne s’adressent aux travailleurs de Cisjordanie, de Gaza, d’Israël et des pays voisins.
La fin de l’oppression nationale dont sont victimes les Arabes palestiniens passe par le démantèlement de l’État d’Israël, raciste, belliciste et colonialiste, instrument de l’impérialisme occidental en Asie de l’ouest. Contre toutes les bourgeoisies, la classe ouvrière arabe et juive instaurera une Palestine laïque et multiethnique sur tout le territoire de la Palestine, dans laquelle pourront vivre ensemble Arabes et Juifs, musulmans, israélites, chrétiens et athées. Une telle Palestine ne sera viable que par l’extension de la révolution, l’abolition des frontières héritées de la colonisation et l’instauration de la fédération socialiste du Levant.
Front unique ouvrier pour défendre les Palestiniens !
En France et partout, les syndicats de salariés et les partis issus de la classe ouvrière doivent prendre position contre la fourniture d’armes à l’Arabie saoudite et à Israël, pour l’arrêt des bombardements à Gaza, la fin des fusillades à la frontière de Gaza, la levée du blocus, la libération des prisonniers palestiniens, le droit aux retour sur leur terre, la destruction du mur.