Salah Hamouri reste en prison ! L’ordre de mise en détention administrative du ministre de la défense a été rejeté par la Cour mais l’acharnement continue : il est condamné, situation totalement inédite, à purger la fin de sa peine précédente, soit trois mois ! Salah Hamouri avait été libéré en décembre 2011 trois mois avant la fin de sa peine de sept ans d’emprisonnement, dans le cadre de l’échange de 1027 prisonniers politiques palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit.
De plus, le procureur ayant fait appel, l’ordre de détention administrative risque d’être rétabli.
L’émoi suscité par son arrestation sans motif le 23 août et la mobilisation citoyenne qui s’en est suivie a poussé le gouvernement français à intervenir auprès des autorités israéliennes. Cela n’est sans doute pas étranger aux bégaiements d’une « justice » qui n’a rien d’une justice ordinaire mais est clairement politique. Il en faudra plus pour faire renoncer le pouvoir israélien à l’arbitraire et à l’acharnement contre notre concitoyen. Si le rejet de l’ordre de mise en détention administrative est à mettre au compte de la mobilisation citoyenne, la décision invraisemblable prise ce matin doit être condamnée pour ce qu’elle est : une décision inique et de pure circonstance sans le moindre rapport avec des faits. L’État d’Israël n’a rien à reprocher à notre concitoyen, mais il a décidé coûte que coûte que ce défenseur des droits humains devait rester en prison ! Voilà qui en en dit long sur la nature de la justice d’occupation israélienne vis-à-vis des Palestiniens.
Cette situation doit cesser immédiatement. Le gouvernement ne doit pas lâcher prise, et le Président de la République doit se saisir également directement et fermement de la défense de notre concitoyen, exiger le respect de la parole donnée par l’État d’Israël en 2011 et intervenir vigoureusement contre toute velléité de rétablir l’ordre de détention administrative.
À nous tous d’amplifier la mobilisation, de faire connaitre partout l’injustice qui frappe Salah Hamouri. Salah ne doit pas passer un seul jour de plus en prison, ni six mois, ni trois mois !
Le Bureau national de l’AFPS