La bureaucratie stalinienne face aux menaces de la révolution politique
Staline maintenait à grand peine le régime de la bureaucratie privilégiée et usurpatrice de l’URSS par le renouvellement constant de la terreur. Sur le terrain économique, la gestion par la caste bureaucratique de l’économie planifiée, doublée d’une attitude « grand russe » du Kremlin à l’égard des pays de l’Est de l’Europe qu’elle considère comme des semi-colonies, d’où l’importance de la question nationale, aboutit à une exploitation forcenée de la classe ouvrière, dont le niveau de vie en Hongrie a diminué entre 1948 et 1953. Le salaire est à la pièce, les dimanches et jours de fêtes travaillés sans salaires sont légion pour remplir les objectifs de production, les ouvriers qui ne peuvent suivre les cadences infernales sont dénoncés et arrêtés comme agents de la bourgeoisie.
À la mort de Staline, la bureaucratie se divise sur la meilleure façon de sauvegarder son pouvoir et ses privilèges, face à la menace de l’explosion révolutionnaire comme déjà les ouvriers de Berlin Est en avaient montré la possibilité en 1953 d’une part, face à la pression de l’impérialisme d’autre part. Les uns sont partisans de maintenir la même répression politique forcenée, les autres de lâcher un peu de lest pour éviter l’irruption de la classe ouvrière. En février 1956, Khrouchtchev au XXe congrès du PCUS, le parti unique qui sert d’instrument politique à la bureaucratie, dénonce une partie des crimes de Staline dans un rapport qui reste secret. Les staliniens les plus zélés se retrouvent plus ou moins en délicatesse.
En Hongrie, cette lutte de fractions se manifeste entre 1953 et 1956 par le chassé-croisé entre Räkosi, « le meilleur disciple hongrois de Staline » écarté du pouvoir pour Nagy, plus réformateur, qui ouvre les camps et les prisons politiques, puis la disgrâce de Nagy et le retour de Räkosi. Mais en juillet 1956, Moscou impose le remplacement de Räkosi, trop compromis dans l’organisation de la terreur stalinienne en Hongrie, par Gerö, lui-même ancien représentant du Guépéou en Espagne pendant la révolution où il était chargé de l’élimination des trotskystes.
La classe ouvrière et la jeunesse relèvent la tête
Ce fractionnement de la bureaucratie ouvre des brèches qu’utilise l’agitation étudiante, ouvrière, intellectuelle. Ainsi, dès fin 1955, s’est constitué le cercle Petöfi (du nom d’un poète et combattant, héros de la révolution de 1848) qui organise réunions et débats auxquels participent des milliers d’étudiants, mais aussi des ouvriers par le biais des cours qu’ils peuvent suivre à l’Université polytechnique. Le 6 octobre 1956, une foule immense assiste aux funérailles nationales de réhabilitation de Rajk, ancien des brigades internationales, ancien ministre communiste exécuté en 1949 sur ordre de Staline et de son disciple Räkosi sous l’accusation de titisme et de soutien à l’impérialisme. Ainsi, les étudiants parviennent-ils à constituer leur propre organisation indépendante. Mais cette lutte de fractions est également source d’illusions et de confusion, elle nourrit les espoirs placés en Nagy dont intellectuels, étudiants et ouvriers réclament le retour et la nomination comme chef du gouvernement pour réaliser le socialisme sans la bureaucratie.
Le déclenchement de la révolution
Le 23 octobre 1956, une manifestation de plus de 200 000 personnes, d’abord d’étudiants puis grossie par les ouvriers qui sortent des usines, se rassemble devant le Parlement de Budapest. La veille, des milliers d’étudiants rassemblés à l’Université polytechnique avait adopté une plateforme en 16 points demandant l’élection à bulletins secrets de la base au sommet du parti unique MDP (Parti des travailleurs hongrois) de nouveaux dirigeants, la réhabilitation des victimes des procès staliniens, la destitution et le jugement des dirigeants impliqués, le droit de grève, le relèvement des salaires, l’instauration d’un revenu minimum, la révision des cadences et des normes de production en vigueur dans les usines, la révision des traités économiques avec l’URSS, la liberté d’expression et d’organisation, l’organisation d’élections libres. Les étudiants, comme les écrivains et intellectuels du cercle Petöfi, avaient également convoqué cette manifestation en solidarité avec les travailleurs polonais qui s’étaient révoltés en juin à Poznan et qui, malgré la répression, se mobilisaient dans tout le pays et venaient d’obtenir l’élimination du stalinien en chef Rokossovski du bureau politique et la nomination de Gomulka, autrefois jeté en prison par Staline.
La foule espère un recul du pouvoir et le retour de Nagy aux responsabilités. Mais le premier secrétaire du parti Gerö diffuse un discours dénonçant les manifestants et leurs revendications. Nagy présent devant le Parlement, tente d’apaiser la colère des manifestants en promettant d’agir… pour essayer d’obtenir une réunion plus rapide du prochain Comité central du MDP. Décidant alors d’appliquer eux-mêmes le point 13 de la plateforme qui demandait l’enlèvement d’une gigantesque statue de Staline de plus de 10 mètres de haut, « symbole de la tyrannie stalinienne et de l’oppression politique », les ouvriers sortent les outils et déboulonnent la statue, n’en laissant que les bottes sur le piédestal. Une partie de la manifestation se rend ensuite devant la radio d’État pour demander la diffusion sur les ondes de ses revendications. Gerö y avait fait disposer la police politique qui tire sur la foule. Les manifestants incendient les voitures de police, les unités de l’armée envoyées en renfort hésitent puis se rangent du coté des insurgés et distribuent les armes. Les ouvriers retournent dans les usines, font débrayer les équipes de nuit, s’emparent des armes de la milice et des dépôts d’armes et engagent le feu contre la police politique. La révolution vient de commencer.
L’armement du prolétariat et les combats contre la police politique
Nagy, nommé en hâte à la tête du gouvernement dans la nuit du 23 au 24 octobre, promulgue la loi martiale tandis que Gerö demande l’intervention des troupes russes qui rentrent à l’aube du 24 octobre dans Budapest. Les combats font rage jusqu’au 29 octobre, malgré les appels de Nagy aux insurgés, flanqué de Kadar, pour qu’ils déposent les armes en échange de promesses de réformes. L’appareil manoeuvre, Gérö dans l’ombre tire les ficelles et se sert de Nagy, prisonnier de son irrésolution et incapable de rompre avec la bureaucratie.
Une partie de l’armée hongroise bascule vers les insurgés, comme l’unité de blindés du colonel Maleter, l’autre partie se contentant de rester cantonnée dans les casernes. Le même processus de désagrégation de l’appareil d’État atteint la Préfecture de police, où le Préfet fait distribuer les armes aux étudiants. L’Académie militaire qui forme les élèves officiers rejoint également les combattants. Les insurgés combattent sans pitié les forces de la police politique mais cherchent le contact avec les soldats russes. Les revendications sont traduites en russe dans des tracts et des scènes de fraternisation ou de refus de combat de la part des soldats russes, et même des officiers, ont lieu. Les troupes envoyées par la bureaucratie sont politiquement peu sûres, les soldats stationnés en Hongrie depuis parfois plusieurs années ont eu le temps de nouer des liens avec la population et constatent par eux-mêmes qu’il s’agit d’ouvriers et d’étudiants en armes et non pas de « fascistes contre-révolutionnaires » comme dit leur gouvernement. Le 25 octobre pourtant, alors que les masses désarmées manifestent devant le Parlement en réclamant le renvoi de Gérö et la libération des dirigeants arrêtés, que la fraternisation avec les équipages des chars russes s’installe, la police politique dissimulée dans le bâtiment du ministère de l’Intérieur à proximité, monte une provocation en ouvrant le feu, entrainant la riposte des chars russes se croyant attaqués. On relève 300 morts parmi les manifestants. L’après-midi même, un tract signé des étudiants et ouvriers révolutionnaires appelle à la grève générale. Mais les illusions demeurent puisqu’il se conclut par le mot d’ordre « Vive le nouveau gouvernement sous la direction d’Imre Nagy ! » alors que, au nom du gouvernement, la radio nationale proclamait au même moment : « la grève générale serait un acte contre-révolutionnaire ».
Les conseils ouvriers face aux manoeuvres du gouvernement Nagy
Partout en province des comités révolutionnaires composés de délégués des conseils ouvriers d’usines, de représentants de paysans et de l’armée prennent le pouvoir, désarment la police politique, organisent la surveillance, la distribution, s’emparent des radios. À Budapest, toutes les usines forment leurs conseils ouvriers. Leurs revendications se centrent d’abord sur les questions propres à l’usine, dont les ouvriers réclament la direction, la maitrise des salaires et des normes de production, etc. Mais la recherche d’une centralisation et l’apparition d’un double pouvoir est en marche. Les négociations s’ouvrent entre les représentants des conseils et le gouvernement de Nagy, qui admet que le mouvement n’est pas contre-révolutionnaire. Cependant, le gouvernement se bat avec ses armes pour contrer le mouvement d’auto-organisation des masses. Les syndicats officiels se lancent dans une surenchère revendicative dans les usines pour tenter de reprendre le contrôle des assemblées ouvrières, mais les ouvriers ne s’en laissent pas compter. Le gouvernement Nagy cherche, avec l’aide du colonel Maleter, à intégrer les travailleurs et étudiants en armes dans une garde nationale sous son contrôle, sans succès.
Malgré les chars russes, la recherche de la centralisation des conseils
Le 29 octobre, la bureaucratie est contrainte de faire évacuer l’armée russe de Budapest, alors que sa supériorité militaire est écrasante, parce qu’elle n’est plus sure de garder la maitrise politique de ses troupes. Mais, à partir du 1er novembre, des troupes fraiches d’URSS qui n’ont pas été contaminées par l’esprit révolutionnaire rentrent en Hongrie. Le 4 novembre, elles attaquent Budapest. Jusqu’au 12 novembre, ouvriers et étudiants vont affronter héroïquement les chars russes.
La défaite militaire des insurgés n’arrête pas immédiatement le processus de constitution d’un double pouvoir. Le 12 novembre, le comité révolutionnaire de la banlieue ouvrière de Budapest lance un appel pour la formation du Conseil ouvrier central du grand Budapest, unissant la capitale et sa banlieue, qui se constitue le lendemain. La grève générale est totale depuis le 4 novembre. Une délégation est reçue par Kadar que les dirigeants russes ont désigné pour remplacer Nagy, réfugié dans l’ambassade yougoslave. Elle lui demande des garanties sur le retrait des troupes russes et la réintégration de Nagy à la tête du gouvernement en échange de la reprise du travail. Kadar ne lâche rien, n’accepte de donner aux conseils ouvriers qu’un rôle économique de participation à la gestion des entreprises sous l’autorité des directeurs nommés par le pouvoir, en leur refusant toute prétention à jouer un rôle politique. Voici comment Ferenc Töke, un des vice-présidents du Conseil central ouvrier du grand Budapest, membre de la délégation, rend compte de l’entrevue :
Kadar savait pertinemment que si les choses continuaient comme elles s’annonçaient si bien, il n’y aurait ni plus ni moins qu’un contre-gouvernement. D’ailleurs, les autres revendications émises par les ouvriers déchainèrent sa colère : « Allons, quoi, c’est un contre-gouvernement que vous voulez !».
Un processus de radicalisation et de maturation politique
Au sein du Conseil central ouvrier du grand Budapest, il y a discussion sur la poursuite ou l’arrêt de la grève. Certains voient dans la reprise du travail une possibilité d’économiser les forces pour mieux s’organiser. Les ouvriers ne disposant pas encore d’un organe centralisant nationalement les conseils révolutionnaires qui couvrent tout le pays, malgré l’occupation des troupes russes, ils estiment que la grève qui paralyse toute activité nuit également à la mise en place de cette forme supérieure d’organisation. Mais d’autres conseils ouvriers, notamment en province, sont farouchement pour la poursuite de la grève. Ce n’est pas une question technique ou tactique car l’arrêt de la grève peut impliquer d’autres renoncements : le président du Conseil central ouvrier du grand Budapest est démis de ses fonctions par les délégués pour avoir interprété le mot d’ordre de reprise du travail comme une reconnaissance du gouvernement Kadar. Les délégués qui appellent à la reprise doivent s’expliquer devant des assemblées d’usine en colère. Toute cette maturation politique se déroule sous la menace omniprésente de l’armée russe et des arrestations. Le 19 novembre est lancée la convocation de tous les délégués des conseils ouvriers pour constituer un Conseil ouvrier national le 21 novembre dans la capitale.
L’armée russe dirigée par Andropov empêche la réunion, arrête une partie des délégués tandis que d’autres parviennent à se réunir. Une vive discussion a lieu, pour ou contre la reprise du travail et le nouveau président du Conseil central ouvrier du grand Budapest, jugé à son tour trop conciliateur, est remplacé par un jeune ouvrier de 23 ans, Racz, beaucoup plus combatif. Une liaison permanente est mise en place entre le conseil de Budapest et ceux de la province. Le 5 décembre, la police arrête un grand nombre de dirigeants ouvriers, mais le président du Conseil Racz et le vice-président Bali parviennent à se réfugier dans leurs usines où ils sont protégés par les ouvriers et où la police n’ose pas intervenir. Une grève générale de 48 heures est décidée à partir du 11 décembre pour la libération des dirigeants emprisonnés. Convoqués par Kadar pour négocier, Racz et Bali quittent leurs usines. Ils sont arrêtés au Parlement. C’est la fin. Si certaines usines poursuivent encore la grève, Kadar et sa police, appuyés par Andropov et l’armée russe, reprennent le contrôle de la situation. Les arrestations, exécutions et déportations vont suivre.
Défendre la mémoire des combattants révolutionnaires de 1956
Quoi qu’en disent en 1956 d’un côté les despotes de l’URSS, de la Chine et les staliniens de tous les pays (dont le PCF et la direction de la CGT), pour qui il s’agit d’une contre-révolution fasciste à la solde des impérialistes, ou, en miroir, les bourgeois, les bureaucrates syndicaux de guerre froide (FO en France) et les sociaux-démocrates (PS-SFIO en France) de l’autre, célébrant dans la révolution hongroise de 1956 les combattants de la liberté contre le communisme, le caractère profondément révolutionnaire et prolétarien du soulèvement ne fait aucun doute.
Orban, le dirigeant nationaliste réactionnaire aujourd’hui à la tête du gouvernement hongrois n’a pas manqué lui non plus de salir la mémoire des révolutionnaires de 1956 en s’en attribuant la continuité et pour justifier sa politique. Pour ceux qui ont manifesté et sifflé son discours mensonger à l’occasion du 60e anniversaire de l’insurrection de 1956, pour les travailleurs et jeunes qui cherchent la voie du socialisme, du pouvoir des travailleurs, il convient de rétablir la vérité. Il suffit de citer, parmi de nombreux documents du même type, un extrait de la déclaration du Conseil central ouvrier du grand Budapest en date du 27 novembre 1956 :
Camarades ouvriers ! Le conseil central ouvrier des usines et des arrondissements du grand Budapest élu démocratiquement par la base vous adresse un appel et des informations dans le but de resserrer encore nos rangs et de les rendre plus unis et plus forts… Ainsi que nous l’avons toujours fait, nous affirmons une fois de plus que nous avons reçu notre mission de la classe ouvrière. Fidèles à cette mission, nous défendrons, fût-ce au prix de notre vie, nos usines et notre patrie contre toute tentative de restauration capitaliste. Nous proclamons en même temps notre volonté d’édifier l’ordre social et économique dans une Hongrie indépendante et à la manière hongroise. Nous n’abandonnerons aucune des revendications de la révolution. Nous sommes des ouvriers et nous voulons travailler…
Tirer les leçons pour la construction d’une internationale ouvrière
S’il est frappant de constater combien la lutte spontanée des ouvriers et des étudiants hongrois suit les axes de la révolution politique dégagée par Trotsky à partir de 1933 (conserver la propriété publique des moyens de production, renverser la bureaucratie, revenir à la démocratie des soviets), il a manqué un parti révolutionnaire pour donner à cette recherche de centralisation politique de la classe ouvrière un programme et des objectifs clairs comme de postuler à la prise du pouvoir au lieu de s’en remettre à la fraction réformatrice de la bureaucratie stalinienne, de s’adresser à la classe ouvrière mondiale, des pays capitalistes comme des pays sous le joug du stalinisme et non de nourrir des illusions sur les « démocraties » occidentales.
Le prolétariat et la jeunesse hongroise qui se sont battus héroïquement dans un combat très inégal ne sont pas en cause, mais la révision pabliste de 1949-1951 du programme de la IVe Internationale (dont l’aboutissement en France aujourd’hui est le NPA) porte une lourde responsabilité dans l’absence d’un tel parti révolutionnaire, ou même d’un noyau communiste internationaliste, qui aurait pu jouer un rôle considérable dans cette révolution. Quelle leçon et quelle perspective la direction Pablo-Mandel du SI pro-stalinien qui usurpait le nom de la IVe Internationale tirait-elle de la révolution hongroise ?
Gomulka en Pologne, Nagy en Hongrie, demain peut-être Hernstedt ou Ackermann en Allemagne de l’Est, devenant aux yeux des masses des symboles de lutte pour l’émancipation nationale, créent des conditions favorables pour un regain de popularité du PC et permettent à la révolution politique sous direction communiste oppositionnelle, de mobiliser les sentiments nationaux en sa faveur… (Ernest Germain, Quatrième internationale n° 10-12, décembre 1956)
Encore Germain (Mandel) manifestait-il en 1956 de la sympathie pour les travailleurs de Hongrie. En 1983, chez les pablistes de la seconde génération de la SL américaine dirigée par Robertson, le Thiers de la révolution hongroise, Andropov, était devenu une idole.
Contrairement à ce qu’espéraient les révisionnistes du programme de la 4e Internationale, le salut de l’économie collectivisée ne pouvait venir de la bureaucratie parasite, de l’organe de la bourgeoisie au sein de l’État ouvrier dégénéré. Certes, quand les travailleurs et les étudiants se mobilisaient, une fraction du parti et même de l’appareil d’État se ralliait à eux. Mais seul le prolétariat pouvait, en chassant la bureaucratie, ouvrir la voie du socialisme.
L’écrasement des débuts de révolutions politiques par la bureaucratie stalinienne en Allemagne (1953), en Hongrie (1956), en Chine (1967-1969), en Tchécoslovaquie (1968), en Pologne (1971, 1981), en Chine (1989) a préparé la restauration du capitalisme à partir de 1989 par les fractions décisives de la bureaucratie soumise à la pression de l’impérialisme.
Ce n’est plus la révolution politique qui est à l’ordre du jour aujourd’hui en Hongrie après le retour au capitalisme, mais une révolution sociale complète. Elle nécessite tout autant pour réussir de construire un parti révolutionnaire mondial. La défense de la révolution hongroise des conseils ouvriers de 1956 fait intégralement partie de son programme.