Roman, originaire de Vladivostok, est étudiant en première année de licence économie-gestion à la faculté de Sciences économiques, sociales et de gestion de l’URCA. Malgré certaines difficultés, notamment d’ordre linguistique, il est parvenu à valider plusieurs unités d’enseignements (dont économie et droit) lors de sa première année de présence, et il vient d’obtenir son premier semestre.
Malgré son assiduité et son sérieux, le préfet de la Marne avait décidé son expulsion pour le 21 janvier. Cette procédure d’expulsion mettait sa vie en péril. Il risque l’emprisonnement en retournant en Russie car il a refusé de faire son service militaire, craignant des violences liées à son origine en partie ukrainienne.
Face à cette situation, les étudiants et les personnels se sont organisés. Une pétition à l’initiative du Réseau université sans frontières a reçu près de 1000 signatures, un collectif s’est constitué, avec l’Unef, le SnesUp, la Cgt, le PdG, le PCF, le MJS… Plusieurs enseignants ont apporté leur soutien, y compris le président de l’université. Plusieurs rassemblements de soutien ont eu lieu ; une manifestation a réuni 200 personnes mercredi 3 février sur le campus avec pour mot d’ordre la régularisation de Roman.
Le préfet de la Marne a cédé vendredi 5 janvier en accordant à Roman un titre de séjour.
- Tout étudiant étranger régulièrement inscrit à l’université doit bénéficier d’un titre de séjour devant lui permettre d’aller au terme de son diplôme.
- Les étudiants étrangers doivent bénéficier des mêmes droits que les étudiants français, en particulier le droit aux redoublements et à la réorientation.
- La préfecture ne saurait être juge du parcours universitaire des étudiants étrangers ; seules les équipes pédagogiques sont habilitées à évaluer la qualité des résultats et des parcours universitaires de ceux-ci.