Dans la nuit du 13 au 14 novembre, les attentats revendiquées par EI ont fait plus de 120 morts. Ces actes inspirent horreur et répulsion. Il n’y a donc rien de plus urgent que de déterminer les responsabilités de tels actes. Depuis 25 ans, il y a eu en Irak deux interventions impérialistes qui ont fait des centaines de milliers de victimes. En Syrie, au nom de la guerre contre l’EI, les bombardements frappent les populations civiles. Sur le terreau de ces interventions se sont développés les groupes islamistes archi réactionnaires qui d’ailleurs dans un premier temps ont été soutenus et armés par les puissances impérialistes. Ce sont ces groupes qui prospèrent en Libye, soutenus d’abord par l’impérialisme français lors de son intervention dans ce pays. Aujourd’hui encore, Al Qaïda est membre de l’alliance qui intervient au Yémen sous la houlette de l’Arabie Saoudite armée par la France. L’Arabie Saoudite vient de remettre les clefs d’Aden à Al Qaïda qui y sème sa terreur. Erdogan a reçu à la veille des élections en Turquie le soutien de l’UE. Il soutient quasi ouvertement Daech contre les Kurdes.
Aujourd’hui, Hollande déclare que la France est « en guerre », aiguillonné par Sarkozy et Le Pen. Il annonce que cette guerre sera menée « à l’intérieur comme à l’extérieur » et donc le renforcement de l’intervention militaire française en Irak et en Syrie. Par cette déclaration, Hollande n’annonce rien d’autre que de nouveaux attentats tout aussi meurtriers demain.
En même temps, il proclame l’état d’urgence. Cela signifie que le gouvernement peut interdire réunions et manifestations, censurer la presse, maintenir en résidence surveillée tout citoyen. C’est la liquidation des libertés démocratiques.
La responsabilité de la FSU est d’établir clairement les causes profondes des attentats ignobles du 13 novembre, à savoir la situation créée en particulier au Moyen Orient par les guerres impérialistes et d’en tirer les conséquences.
La FSU doit se prononcer pour l’arrêt immédiat de l’intervention militaire française en particulier en Syrie et en Irak. En défense des libertés démocratiques et ouvrières, la FSU doit exiger la levée immédiate de l’état d’urgence. La FSU doit refuser de prendre place dans l’union nationale qui du PCF à Marine Le Pen est un soutien au gouvernement Hollande et à son entreprise guerrière.
Telle est la position du courant Front Unique à l’opposé du communiqué de la direction de la FSU du 14 novembre, déclaration d’allégeance au gouvernement.