(Version espagnole / versión española)
Le gouvernement du Partido Nacionalista (Parti nationaliste) continue de tuer, comme l’avaient fait, avant lui, les gouvernements de l’Apra (à deux reprises), de Perú Posible (Pérou possible), de Fujimori et de Belaúnde Terry, pour nous limiter aux 35 dernières années. Humala continue d’envoyer des troupes à Islay pour tirer, pour en finir avec la grève générale illimitée de la province.
Aucune lutte d’envergure ne peut vaincre sans affronter et neutraliser la violence des diverses bandes armées de la classe dominante. Sans détachements d’auto-défense, les exploités sont impuissants contre l’impitoyable répression de l’ennemi. L’autodéfense est la seule garantie de classe de la grève générale.
La responsabilité de la mobilisation des masses travailleuses et de leur auto-défense incombe aux directions nationales des plus grandes organisations prolétariennes que sont la CGTP et la CUT. Malheureusement, ces dernières se sont évertué, pendant des années, à ne pas gêner le gouvernement et ont tourné le dos à leur base et à la population laborieuse. Après 50 jours de grève à Islay, la Fédération départementale des travailleurs d’Arequipa (FDTA) refuse d’appeler à une grève générale illimitée à Arequipa. La bureaucratie de la CGTP a toujours été l’ennemie du combat de classe, parce qu’elle reste liée à l’opportunisme électoral avec les diverses variantes politiques de la bourgeoisie.
Une victoire à Islay serait très importante aujourd’hui. Dans la conjoncture, seule une victoire de la prochaine grève nationale des mines pourrait l’être davantage. Les deux luttes prouvent la pertinence tactique de la méthode de la grève illimitée face aux stériles et traditionnelles journées d’action proposées par les bureaucraties syndicales et politiques réformistes. Des arrêts de travail symboliques sans résultats, mais organisés régulièrement pour camoufler la perte de prestige des dirigeants incompétents. C’est le cas de la grève nationale du 9 juillet appelée par la CGTP, à laquelle comme d’habitude les travailleurs participeront, malgré le bureaucratisme de la direction confédérale. Nous, travailleurs, aurions en revanche tout à gagner en affrontant le gouvernement par une grève générale illimitée jusqu’à l’obtention de conquêtes historiques.
Pour notre part, nous sommes dans la lutte pour construire une organisation révolutionnaire de travailleurs qui dirige le mouvement des masses, nous proposons d’impulser des assemblées populaires culminant dans une Assemblée populaire nationale comme expression du pouvoir prolétarien. De cette façon, nous pourrions défier le pouvoir de la bourgeoisie qui exploite et massacre sans pitié.
Nous appelons, en particulier la jeunesse travailleuse et étudiante, à militer pour ces objectifs de classe, sous le drapeau de la révolution socialiste.
Vive la grève illimitée d’Islay !
Pour un gouvernement ouvrier et populaire !
Revolución Permanente (CoReP)