L’impérialisme français menace de bombarder Damas pour la 3e fois
Annonçant leur volonté d’intervenir militairement en Syrie pour « punir » le régime d’avoir employé des gaz de combat contre les civils, les États américain, français, britannique qui ont tant de fois massacré, brûlé, torturé des populations entières, ont dénoncé un crime contre l’humanité et brandi les traités des conventions de Genève.
Déjà, en 1925, le « Cartel des gauches » (PR-PS) a réprimé les druzes et bombardé Damas ; en 1945, le gouvernement De Gaulle (MRP-PS-PCF) a bombardé de nouveau Damas. Aujourd’hui, la politique de la canonnière se mène le plus souvent sous l’étendard de la défense des droits de l’homme, mais son contenu n’a pas changé : c’est toujours l’immixtion d’une poignée de puissances équipées d’armes de destruction massive pour se partager le monde au compte de leurs groupes capitalistes respectifs.
De leur côté, les États russe et chinois qui ne s’embarrassent pas plus de moralité quand leur intérêt est en jeu défendent becs et ongles le dictateur Bachar Al-Assad. Ils ne cherchent qu’à sauvegarder leurs positions stratégiques et économiques dans la région que la chute du régime du Baath ruinerait au profit des autres impérialismes.
Mais les rivalités inter-impérialistes, l’opposition des populations en France, aux États-Unis, en Grande-Bretagne… la crainte enfin de précipiter une crise régionale qu’ils ne maîtriseraient pas, ont différé l’intervention militaire en Syrie. Cela révèle la faiblesse relative de l’impérialisme américain, hésitant après avoir installé un régime islamiste proche de l’Iran en Irak, empêtré dans ses propres contradictions économiques et politiques, faisant face à une population réticente après les mensonges éhontés de Bush fils mais aussi ceux de l’impérialisme britannique, Cameron étant stoppé net dans son élan par le vote négatif de la Chambre des communes du 29 août. Le gouvernement allemand refuse l’intervention. Si bien que le gouvernement français, ridicule, est contraint d’en rabattre, après force mouvements de menton, faute de combattants.
Mais ce n’est peut-être que partie remise. Car rien n’est pire pour l’impérialisme que l’instabilité chronique, a fortiori dans cette partie du monde. Ne pouvant marcher à la guerre, le gouvernement américain a accepté la proposition par la diplomatie russe d’une mise sous contrôle des armes chimiques syriennes. Cet accord signifie que, n’ayant pas de solution satisfaisante de rechange, Assad est, pour l’instant, la moins pire des solutions, moyennant quelques arrangements cosmétiques.
Sans parti révolutionnaire, les masses syriennes ne peuvent trouver d’issue vers le socialisme
La population syrienne s’était dressée en masse contre le régime dès mars 2011, dans le droit fil des processus révolutionnaires de Tunisie et d’Égypte. Mais le mouvement des exploités ne peut pas tout de lui-même pour déjouer tous les obstacles mis sur son chemin. La classe ouvrière de Syrie n’a plus de parti fiable depuis longtemps. Le Parti communiste syrien, sur consigne de la bureaucratie de l’URSS, avait modéré dans les années 1950 les revendications ouvrières, au nom du « front uni anti-impérialiste » et de la « révolution démocratique », pour ne pas effrayer la bourgeoisie nationale. Le PCS a adhéré dans les années 1960 à la prétendue « révolution arabe » de l’aile nationaliste panarabe de la bourgeoisie. Celle-ci est incarnée en Syrie et en Irak par le Baath, dont la base est l’armée. Assad père prend les rênes de l’État bourgeois, interdit toute activité ouvrière et supprime les libertés démocratiques. Le parti stalinien rallie en 1970 le « front national progressiste » qui sert de couverture au régime militaro-policier.
Ses héritiers, dont l’autorité sur la classe ouvrière s’est réduite, se divisent sur l’aile de la bourgeoisie à soutenir. Le Parti communiste syrien unifié, qui participe au gouvernement d’Assad, se contentait au printemps 2011 de condamner du bout des lèvres les réactions « disproportionnées » des forces de l’ordre qui tiraient à balles réelles sur les manifestants tout en appelant à l’unité nationale. L’autre fraction du parti stalinien, dans l’opposition, le Parti d’action communiste, dès avril 2011, constituait avec différents partis bourgeois opposés à Assad un « Comité de coordination pour le changement démocratique en Syrie » qui prônait une « transition démocratique », avec y compris les partisans du régime, sur la ligne de l’élection d’une Assemblée constituante sous le contrôle de la bourgeoisie, vieille ficelle utilisée partout, en Tunisie comme en Égypte, par tous les partisans du maintien de l’ordre bourgeois.
Faute d’un parti ouvrier révolutionnaire combattant pour l’armement des masses, pour l’organisation de conseils ouvriers et paysans pour contrôler leur lutte et sur l’objectif de la prise du pouvoir pour toutes les revendications tant économiques que démocratiques, l’élan révolutionnaire des masses syriennes s’est trouvé sans perspective propre. Il est tombé sous la coupe de factions bourgeoises. Les « comités locaux de coordination » ont prêté allégeance à l’opposition bourgeoise propulsée par les impérialismes occidentaux et le gouvernement islamiste turc.
Les CLC adhèrent, au début du mois d’octobre 2011, au Conseil national syrien qui vient d’être créé à Istanbul. (Afrique du Nord, Moyen-Orient, La Documentation française, août 2012, p. 76)
Toute la « rébellion » officielle est dans la mouvance islamiste, que ce soit les Frères musulmans soutenus par le Qatar, la Turquie et les impérialismes occidentaux qui dominent la « Coordination nationale » (ex-CNS) et « l’Armée syrienne libre », ou bien les bandes fascistes du « Front de libération de Syrie », armées par le Koweït, le Qatar et l’Arabie saoudite (Jabhat al-Nosra, Suqour al-Sham, Farouq, Ansar al-Islam…).
Le spectre idéologique du mouvement armé s’est donc réduit à l’islam sunnite dans différentes variantes… Il n’y a pas, ou guère, de place pour les idéologies séculières. (Alternatives internationales, décembre 2012)
Les djihadistes s’en prennent particulièrement aux Kurdes.
Les combattants kurdes ont chassé à la mi-juillet les djihadistes de la ville de Ras Al-Aïn, dans la province de Hassaké (nord-ouest). Depuis, les affrontements font rage entre les deux bords et les djihadistes multiplient attentats et enlèvements visant des Kurdes… Fin juillet, le Front Al-Nosra et l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), deux groupes djihadistes affiliés à Al-Qaida, détenaient plus de 200 civils dans les villages à majorité kurde de Tall Aren et de Tall Hassel, à l’est de la ville d’Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. (Le Monde, 11 août 2013)
Sur 21 millions d’habitants, plus de 2 millions ont déjà fui dans les pays limitrophes. La solidarité ouvrière internationaliste passe tout à la fois par le combat contre toute intervention impérialiste en Syrie, à commencer par celle de l’impérialisme français, la lutte pour le renverser et, en même temps, le combat pour ouvrir une perspective révolutionnaire aux masses syriennes : la chute du régime d’Assad, les libertés démocratiques, la mise au pas des djihadistes, le gouvernement ouvrier et paysan, la fédération socialiste du Proche-Orient
En France, la collaboration de classe à l’oeuvre
Les partis politiques parlementaires issus de la classe ouvrière sont tous patriotes. Si le PS est en pointe dans le bellicisme, avec le soutien de Juppé (UMP), la bourgeoisie française est dans l’expectative. Les autres partis ouvriers bourgeois (PCF et PdG) reflètent, avec l’UMP et le FN, cette hésitation. C’est au nom des intérêts de la bourgeoisie impérialiste française, de la rivalité avec les États-Unis et non de l’internationalisme prolétarien que le « Front de gauche » prêche la prudence à Hollande et la concertation au G20.
La France est aujourd’hui devant une alternative cruciale : soit préparer la guerre en soutenant les visées de l’administration américaine en Syrie et au Proche-Orient, soit définir un rôle propre, indépendant et positif… (Pierre Laurent, Intervention au Sénat, 4 septembre 2013)
François Hollande et Laurent Fabius s’entêtent à placer la France à l’avant-garde d’une alliance occidentalo-atlantiste dirigée de l’arrière par les États-Unis… Devant ces insultes répétées faites à toute une tradition de politique étrangère qui a longtemps fait de la France une puissance médiatrice au sein de l’arène internationale, le Parti de Gauche appelle le président de la République, s’il en est encore capable, à revoir sa politique dans le monde arabe. (PdG, Communiqué, 11 septembre 2013)
Les sociaux-chauvins vantent « toute une tradition de politique étrangère » : cela inclut-il l’invasion de l’Égypte avec Israël en 1956, le bombardement de la Syrie par De Gaulle en 1945 ? La défense de « la France » et la compétition inter-impérialiste conduisent non seulement à intervenir dans les affaires des autres États, ouvertement ou souterrainement, mais tout aussi fatalement à s’en prendre aux acquis sociaux, qui sont autant de handicaps pour la « compétitivité » française.
Voilà pourquoi les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU… siègent au « Conseil d’orientation des retraites » et toutes les « confédérations représentatives » ont participé à l’élaboration de la nouvelle attaque contre les retraites.
En effet, reprenant les méthodes de ses prédécesseurs, le gouvernement Hollande-Ayrault a soigneusement préparé le terrain de cette réforme. Sur le portail du gouvernement, on trouve la « feuille de route 2013 » issue de la Conférence sociale des 20 et 21 juin 2013 où l’on peut lire :
S’inscrivant dans le droit fil de la première grande conférence sociale de juillet 2012, elle a permis de conforter la méthode suivie depuis un an dans la conduite des réformes, méthode qui repose sur le dialogue social, la négociation et la concertation. La feuille de route sociale définie en juillet 2012 a été largement suivie, grâce à l’état d’esprit de confiance, de dialogue et de responsabilité qui s’était alors créé avec les acteurs sociaux et territoriaux. Cet état d’esprit a de nouveau présidé aux échanges de cette deuxième grande conférence sociale, malgré un contexte économique difficile qui engendre de fortes attentes des salariés, des demandeurs d’emploi comme des entreprises. La nouvelle feuille de route sociale pour l’année à venir indique, pour chacun des domaines, la méthode retenue (concertation préalable à une initiative gouvernementale, négociation entre partenaires sociaux, recours à une expertise préparatoire, etc.) et son calendrier.
C’est donc dans un « esprit de confiance et de responsabilité » que les directions syndicales ont négocié le projet de réforme des retraites durant tout l’été, apportant sur un plateau à Hollande et son gouvernement toutes les clés pour de nouvelles attaques.
Les directions de la CGT et de FO, mouillées jusqu’au cou, font diversion
La journée d’action du 10 septembre 2013 convoquée par les appareils syndicaux FO, CGT, FSU et Solidaires, non pour le retrait de la réforme des retraites, mais pour « une autre réforme » ou pour une « amélioration » de la réforme et pour « peser sur les choix du gouvernement » a rassemblé peu de manifestants et encore moins de grévistes (300 000 manifestants dans tout le pays, seulement 3 % de grévistes dans l’éducation…). La classe ouvrière et la jeunesse étaient convaincues dans leur grande majorité de la totale inefficacité de cette pseudo-mobilisation, sans pour autant voir nécessairement à quel point les appareils syndicaux soutiennent ce gouvernement dans son entreprise de faire baisser la valeur de la force de travail en s’attaquant au salaire différé que représente la retraite, comme ils ont été complices des gouvernements précédents.
Alors que le gouvernement PS-PRG-EELV va plus loin que les gouvernements RPR et UMP contre les retraites, le chef de la CGT le présente comme différent et même progressiste : « Avec ce gouvernement, tel qu’il est, les choses peuvent avancer » (Lepaon, L’Humanité dimanche, 5 septembre) et voit même, comme le chef de la CFDT, des « aspects positifs » à la contre-réforme : « La pénibilité est reconnue ». Mailly, sur ce point, les suit :
Certains points, sur la pression exercée depuis plusieurs semaines, ont été pris en compte, telle la pénibilité (FO, Communiqué, 5 septembre 2013).
En réalité, il faudra 10 trimestres de pénibilité reconnue pour gagner 1 trimestre pour faire une formation, compenser un travail à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite (Réforme des retraites, 27 août 2013, p. 4).
Mais les 20 premiers trimestres de pénibilité ne peuvent servir qu’à la formation. Et la définition de la pénibilité va être modifiée car le salarié devra avoir dépassé des « seuils de pénibilité ». Comme le gouvernement prévoit de prolonger la durée de cotisation de 9 trimestres, et qu’il faudrait 90 trimestres de travail classé pénible pour compenser, soit travailler péniblement pendant 27,5 ans pour partir après 41,5 annuités de cotisations, la situation d’une petite minorité de salariés (de ceux qui ne vivent guère vieux) sera préservée (mais pas améliorée) alors que la grande majorité verrait sa pension amputée : où est « l’aspect positif » ?
La collaboration de classes éhontée des directions syndicales, dont les journées d’action sont le pendant, est, sans surprise, totalement couverte par le PCF et le Parti de Gauche qui n’en disent mot. LO emboîte le pas, à sa manière :
Sans réaction collective, sans opposition résolue, gouvernement et patronat continueront à faire les poches des travailleurs. Ce n’est pas la journée du 10 qui les fera reculer. Pour qu’ils stoppent leurs attaques, il faudrait que les travailleurs se lèvent en masse, par centaines de milliers, par millions, une journée, puis deux, puis trois… jusqu’à ce qu’ils soient contraints de reculer. (« Éditorial », Lutte ouvrière, 8 septembre 2013)
Comme si la multiplication des « journées d’action » (« une, puis deux, puis trois ») contre la grève générale, en 2010, n’avait pas débouché sur une grave défaite. Le seul reproche de LO aux bureaucrates syndicaux est d’être trop avares de journées d’action. Par contre, les travailleurs sont coupables de ne pas assez lutter.
Pour le NPA, qui, pas plus que LO, ne dénonce le dialogue social :
Cette journée doit être la plus massive possible afin de constituer une première étape à une mobilisation unitaire d’ampleur pour faire reculer ce gouvernement. (L’Anticapitaliste, 5 septembre 2013)
Vieille ritournelle de tous les centristes servie à chaque occasion pour justifier la politique des journées d’action sans lendemain, mais qui sont toujours présentées comme une « première étape »… alors qu’il ne s’agit que d’étapes vers la défaite organisée par les mêmes chefs syndicaux qui ont participé à l’élaboration des attaques de Sarkozy ou de Hollande.
Hollande et le gouvernement avaient donc toutes les garanties nécessaires pour leur permettre d’avancer : maintien de tous les dispositifs mis en place par Fillon, Sarkozy et leurs prédécesseurs, hausse des cotisations pour les salariés, celles des patrons devant être compensées par la fiscalisation prochaine de leurs cotisations familiales, allongement de la durée de cotisation à 43 ans pour la retraite à taux plein. Pourtant c’est loin de faire le compte pour les capitalistes qui réclament la fin des régimes spéciaux et de celui des fonctionnaires, la retraite entière à 65 ou 66 ans et la mise en place de la capitalisation par points. Le budget 2014 en préparation va encore alourdir le fardeau pour les salariés.
Aucun répit pour la classe ouvrière
Le G20, réuni les 5 et 6 septembre, souligne dans son communiqué que : « La reprise est trop faible et les risques persistent ». Si les États-Unis sont en croissance depuis fin 2009, sans pour autant que les emplois augmentent en conséquence, si la zone euro est sortie de la récession puisqu’elle a enregistré une croissance de 0,3 % au 2e trimestre 2013, le PIB de la zone reste toutefois inférieur de 0,7 % par rapport à celui de la même période de 2012. Si la croissance a été de 0,5 % en France, de 0,7 % en Allemagne, dans le même temps, la Grèce, Chypre, l’Italie et l’Espagne sont toujours en dépression alors que les Pays-Bas eux-mêmes sont entrés en récession. Comme dans un système de vases communicants, quand la crise du capitalisme se fait moins aigüe dans les vieux pays industriels, elle rebondit où on ne l’attendait pas. La croissance ralentit dans les pays dits émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine, conjoncturellement victimes du retrait des capitaux, notamment américains, et qui voient leurs monnaies chuter face au dollar.
Le cadre général de la crise capitaliste mondiale ouverte en 2008 est toujours présent, menaçant, il n’a pas été surmonté, mais simplement contenu par l’injection massive de milliers de milliards de monnaie par les gouvernements et les banques centrales dans l’économie mondiale, mais aussi grâce à la diminution de la valeur de la force de travail infligée aux prolétariats des États-Unis comme du Japon ou d’Europe.
Il n’y a aucune limite à l’avidité des exploiteurs, ni à la capitulation des partis réformistes. Pas moins de 6 ministres sont allés présenter leurs services à l’Université du Medef fin août, où son président, Pierre Gattaz, a clairement fixé l’objectif des patrons, dans son débat avec Moscovici :
50 milliards d’euros de baisse de cotisations en 5 ans, et 50 milliards de baisses d’impôts sur les entreprises. 100 milliards d’euros, c’est 20 milliards par an, rapporté à 1 150 milliards de dépenses publiques, ça fait 1,7 % de baisse de dépenses publiques, toutes nos entreprises font bien mieux que ça, en crise.
Ce à quoi le ministre PS de l’économie Moscovici s’est empressé de répondre servilement :
La hausse des cotisations patronales conséquente à la réforme des retraites sera intégralement compensée par une baisse des cotisations famille dès 2014 et pour l’intégralité du mandat, les prélèvements obligatoires qui pèsent sur les entreprises vont baisser, le CICE [crédit d’impôt compétitivité emploi, 6 milliards d’euros de cadeaux aux entreprises, NDLR] ne referme pas le dossier du coût du travail, il faut aller plus loin.
Et en écho à ces déclarations, le projet de budget 2014 prévoit que l’imposition des entreprises pèse moins sur « les facteurs de production », en réalité uniquement le capital. En même temps, les salariés seraient ponctionnés un peu plus par diverses suppressions d’abattement dans le calcul de l’impôt et par l’augmentation des taux de TVA. Par ailleurs, 15 milliards d’économies sont prévus par suppression de postes de fonctionnaires et réduction des crédits d’intervention et de fonctionnement.
Appuyé par le gouvernement, le patronat sort également renforcé par la collaboration de classe et le sabotage des luttes des appareils syndicaux. Après l’échec au printemps dernier de la longue grève laissée volontairement isolée par la direction LO de la CGT à PSA Aulnay et l’acceptation du plan de licenciement par toutes les directions syndicales du site [voir Révolution communiste, mai 2013], voilà que les patrons de PSA, méthodiquement, engagent de nouvelles attaques contre les ouvriers, cette fois sur la flexibilité du travail et sur le gel des salaires. Il s’agit, pour les patrons, « de réduire significativement l’écart de coût de production de 600 euros par voiture entre une citadine construite en France et en Slovaquie » (Philippe Varin, président du directoire de PSA, Le Figaro, 31 juillet 2013). La direction de la CGT organise des « débrayages » pour « faire pression sur les négociations », car elle accepte, comme toutes les autres directions syndicales, de négocier sur la base d’un tel programme…
La classe ouvrière et la jeunesse doivent rompre avec la classe capitaliste et engager contre elle un combat résolu :
- Aucune intervention militaire en Syrie ! Retrait des troupes françaises du Liban et des Émirats arabes unis !
- Démission des représentants syndicaux du Conseil d’orientation des retraites ! Retrait du projet contre les retraites ! Manifestation à l’appel des organisations syndicales à l’Assemblée pour empêcher son adoption !
14 septembre 2013