À tous les travailleurs, actifs, retraités ou en formation
Nous, soussignés salariés et retraités des chèques postaux de Nantes constatons :
Une fois de plus, un gouvernement au service du capital entend porter un nouveau coup à nos retraites : il faudrait augmenter le nombre d’annuités cotisées ou repousser l’âge de départ en retraite ou baisser les pensions ou augmenter les cotisations des salariés ou encore augmenter le taux de CSG.
Pour cela, Hollande reprend le même argument fallacieux que Sarkozy et Chirac : les travailleurs vivraient trop longtemps (ils feraient aussi trop d’études et se soigneraient trop !) et il ne serait plus possible de prendre en charge l’entretien des plus anciens (ni la formation des plus jeunes, ni la santé de tous).
Pourtant, le même progrès scientifique et technique, qui a permis de vivre plus longtemps, a aussi permis, depuis 1945, des gains de productivité considérables. Il aurait dû permettre de travailler moins et moins longtemps tout en produisant ce dont ont besoin à la fois les actifs, les retraités et la jeunesse. Au lieu de cela, l’industrie et l’agriculture détruisent régulièrement des emplois parce qu’elles produisent trop de marchandises qui ne trouvent pas preneurs faute de demande « solvable » (ceux qui en ont besoin n’en ont pas les moyens !).
Ce qui s’oppose à la prise en charge des plus âgés (comme des plus jeunes) c’est le système capitaliste. Ce mode de production (et de distribution) dans lequel une minorité vit dans des palaces, possède yachts et avions privés, (se nourrissant de notre travail autant que de la spéculation) tandis que l’écrasante majorité doit se contenter du minimum quand elle ne vit pas de la charité (restaurants du cœur, bourses aux vêtements) dans des logements insalubres. Ce qui s’y oppose, c’est un mode de production dans lequel l’appropriation privée des moyens de production (et des choix de ce qu’il faut produire) est contradictoire avec la production de ce qui est nécessaire pour tous et engendre régulièrement des crises (comme celle que nous connaissons depuis 2009). Crises qui mèneront à la guerre, si la classe ouvrière ne met pas fin à ce mode de production.
Nous, soussignés salariés et retraités des chèques postaux de Nantes déclarons :
Ceux qui produisent toutes les richesses entendent vivre dignement en activité comme en retraite.
Pas question qu’ils travaillent davantage et plus longtemps alors que dans le même temps la classe bourgeoise – celle devant qui l’actuel gouvernement Hollande, Ayrault, Taubira, Duflot se couche – continue d’être exonérée de cotisations sociales (notre salaire différé) et voit ses profits s’envoler. Les patrons doivent payer ou s’en aller !
- 37,5 annuités pour tous
- départ à 60 ans et 55 ans pour les travaux pénibles
- calcul sur les 6 meilleurs mois pour tous
- prise en compte des périodes de chômage et des stages
- indexations des pensions sur les salaires
- pas de retraites inférieures au SMIC.
Nous, soussignés salariés et retraités des chèques postaux de Nantes constatons :
Comme en 2010 sous Sarkozy et Fillon, les grandes manœuvres de la collaboration de classe ont recommencé avec le gouvernement Hollande : rapport et recommandations du COR (conseil d’orientation des retraites), sommet social avec le patronat et le gouvernement, consultations de la ministre Marisol Touraine… Comme en 2010, tous les responsables syndicaux ont répondu présents à chaque étape.
Comme en 2010, où l’énergie de la classe ouvrière a été gaspillée dans des actions inefficaces, les directions syndicales se préparent à nous refaire le coup des « journées d’action » et autres « grèves reconductibles » site par site, pour empêcher la grève générale.
Nous, soussignés, salariés et retraités des chèques postaux de Nantes déclarons :
Assez de la participation des syndicats dans des instances qui n’ont d’autre objectif que de faire baisser, de manière décisive, la valeur de la force de travail du prolétariat de ce pays. Ainsi que le permet désormais la loi de flexibilité du salaire, du temps de travail et de l’emploi votée par la majorité PS-PRG-EELV à la suite de la négociation par toutes les confédérations syndicales de l’ANI (qu’elles aient ou non signé l’accord au final). Assez de la négociation des attaques contre nos acquis (acquis arrachés de haute lutte, jamais par la discussion).
Continuer les discussions avec le gouvernement et le patronat, c’est aider l’ennemi de classe : c’est semer des illusions chez les travailleurs en laissant croire que les intérêts du capital et du travail pourraient être les mêmes ; c’est décourager les hésitants et c’est désarmer les salariés, les jeunes et les retraités qui sont prêts au combat.
Continuer ainsi, c’est préparer une défaite qui ouvrirait la porte à d’autres attaques contre la valeur de la force de travail du prolétariat de ce pays (notamment concernant la sécurité sociale et l’indemnisation du chômage), contre le droit aux études, etc.
Seule la grève générale est à même de faire reculer le gouvernement Hollande et le patronat !
Seul le combat résolu de notre classe contre le capital et ceux qui le servent peut nous permettre de maintenir les acquis et d’arracher nos revendications !
Pour cela, nous, salariés et retraités des chèques postaux de Nantes, au-delà de nos opinions ou appartenances politiques, exigeons de ceux qui parlent en notre nom :
Dirigeants de la CGT, de FO, de la FSU, de SUD, de l’UNSA et de l’UNEF
- Cessez toute discussion avec le patronat et le gouvernement Hollande
- Lancez un ultimatum au gouvernement pour qu’il renonce à toute attaque contre les retraites
- Appelez à la grève générale jusqu’au retrait du projet si, malgré tout, celui-ci devait voir le jour
Pour cela, nous, salariés et retraités des chèques postaux de Nantes, quelles que soient nos opinions ou appartenances politiques, appelons les travailleurs :
A s’organiser pour que les syndicats soient au service des salariés, à imposer des Assemblées Générales démocratiques, l’élection de comités de grève, leur centralisation dans chaque ville et dans tout le pays. Pour qu’ainsi, les producteurs eux-mêmes soient en capacité de paralyser la production capitaliste, d’organiser le ravitaillement et de faire plier le patronat et le gouvernement qui le sert !
Et pour avancer dans cette voie, à reprendre cet appel à leur compte, à le faire connaître, à adresser leurs signatures aux directions syndicales et à nous communiquer les signataires d’accord pour rendre public leurs noms, à l’adresse suivante :
pourdéfendrenosretraites@laposte.net