La Grande-Bretagne à la veille du Brexit

Le 24 juin, le référendum sur l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne (UE) a abouti à la décision de sortir avec 52 % des voix. En France, la campagne pour le Brexit a trouvé un grand écho dans le principal parti bourgeois (LR) et a été relayée ouvertement par les partis bourgeois les plus xénophobes (DlF, FN). Ceux-ci sont l’expression politique des petits patrons mais ils espèrent élargir leur soutien dans la classe dominante si l’affaiblissement du capitalisme français face à ses concurrents se poursuit. Ils ont applaudi au résultat.

Dans son bureau, Marine Le Pen s’est même autorisé une coupe de champagne avec ses lieutenants. Après avoir fait campagne des mois durant en faveur du Brexit, elle rêve désormais d’un scénario à l’anglaise pour la France. (Le Parisien, 25 juin)

L’aile la plus chauvine du mouvement ouvrier leur a, une fois de plus, emboité le pas.

Les Britanniques ont ouvert un chemin. (PdG, Communiqué, 24 juin) ; Ce résultat est la conséquence de l’aspiration des travailleurs et des peuples à combattre les directives européennes… Le résultat du référendum résonne pour tous les travailleurs d’Europe qui rejettent l’Union européenne et, notamment, en France en pleine mobilisation contre la loi travail. (POI, Communiqué, 25 juin) ; Il faut poser la question de la sortie de l’UE et de l’euro, en tant que partie intégrante du combat pour rompre avec le néolibéralisme, a fortiori avec le capitalisme. (PCOF, Communiqué, 25 juin) ; Après le Brexit anglais, la « Grande évasion » des peuples étouffés par l’euro-prison a commencé, à terme, rien ne l’arrêtera. (PCRF, Communiqué, 24 juin) ; Ce résultat est une victoire pour la classe ouvrière britannique… La victoire du Brexit, c’est la victoire des travailleurs et des peuples de toute l’Europe, pour leurs droits, pour la démocratie. La victoire du Brexit ouvre la voie à l’établissement de relations fraternelles entre les travailleurs et les peuples de toute l’Europe. (POID, Communiqué, 24 juin)

À l’origine du référendum, la division entre capitalistes

À ce référendum organisé par décision du Premier ministre conservateur de l’époque, résultant de la pression du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), un certain nombre d’organisations qui se réclament du socialisme en Grande-Bretagne (SWP, CPB, SPEW, SL…) avait appelé à voter pour la sortie. Pour le justifier, elles avaient invoqué l’opportunité de porter un coup décisif au « Club des patrons » qu’est l’UE ainsi qu’au Parti conservateur qui était au pouvoir [voir Révolution communiste n° 18].

Certes, les forces de production sont de plus en plus internationales, mais si toute la bourgeoisie vit de l’exploitation du prolétariat mondial elle n’est pas homogène. Malgré la tendance irréversible à l’internationalisation, à la « mondialisation » de l’économie seule une petite partie de la bourgeoisie est véritablement mondiale.

Ayant tendance à devenir une forme mondiale, le capitalisme se brise à son incapacité d’être cette forme mondiale… À un certain degré de développement, cette contradiction ne peut être résolue que par l’application des principes du socialisme, c’est-à-dire par une forme économique qui est, par définition, une forme mondiale… (Rosa Luxemburg, L’Accumulation du capital, 1913, ch. 32)

Par conséquent, elle est différenciée géographiquement ; chacune des fractions nationales s’appuie contre les autres sur un des 200 États qui se partagent le territoire et la population de la planète. Les rivalités entre elles ne sont pas toujours pacifiques. Par exemple, l’Europe a été ravagée, de manière de plus en plus désastreuse, par des confrontations armées entre l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.

Avec d’autant plus d’acharnement s’engage la lutte entre les groupes capitalistes nationaux eux-mêmes. C’est ce qu’on observe toujours dans la centralisation du capital : quand les petits entrepreneurs périssent, le nombre des concurrents diminue, car il ne reste plus que les gros, mais ceux-ci combattent avec des moyens puissants et la concurrence entre fabricants particuliers fait place à la bataille entre les groupes. Le nombre des groupes est évidemment moindre que celui des fabricants. Mais leur combat n’en est que plus violent, plus acharné et plus destructeur. (Nikolaï Boukharine & Evgueni Preobrajenski, L’ABC du communisme, 1919, ch. 27)

En outre, la classe capitaliste se divise en fonction de la légalité : capital respectable ou mafias ; de sa place dans le cycle complet du capital : production, finance, commerce, immobilier ; en fonction de la taille : grand capital, petits patrons. La tendance à la socialisation confère en général la domination au premier type et fait apparaître un autre clivage, entre actionnaires ou managers.

Cette différenciation de la classe capitaliste se manifeste sous la forme d’un spectre d’entreprises qui ne peuvent pas entretenir les mêmes liens avec les États bourgeois : des entreprises réduites à une dimension locale ; des entreprises limitées au marché national ; des entreprises d’envergure nationale mais qui importent ou exportent ; des groupes transnationaux dont la direction tend à devenir internationale, qui répartissent leurs activités entre pays et font apparaître les profits où cela les arrange.

Le référendum, pas plus que ceux de 1992 ou de 2005 en France, n’a opposé la bourgeoisie à la classe ouvrière. Bien que socialement très minoritaires, deux fractions de la classe dominante britannique se sont opposées, chacune se subordonnant une partie de la petite-bourgeoisie et du prolétariat. La décision prise nuira probablement au capitalisme britannique dans son ensemble.

La bourgeoisie sacrifiait son propre intérêt général de classe, son intérêt politique, à ses intérêts les plus bornés, les plus malpropres, et exigeait de ses représentants un sacrifice analogue. (Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, 1852, ch. 6)

Déjà, les marchés de change déprécient la livre, les prix montent, des entreprises financières envisagent de délocaliser, de nombreux groupes industriels suspendent leurs investissements.

Le terme d’une appartenance tardive et réticente

En 1957, les gouvernements de 6 pays européens voisins s’accordèrent pour mettre en place un marché commun. Ils tentaient ainsi de surmonter l’étroitesse des frontières nationales qui condamnait chaque capitalisme national à ne pas pouvoir peser face aux États-Unis et au Japon. 22 autres États les ont rejoints. Poussés par les contradictions nées de l’ouverture de leurs frontières entre eux, certains d’entre eux ont décidé d’avoir une monnaie commune.

L’État national, après avoir donné une impulsion vigoureuse au développement des forces productives, est devenu trop étroit pour l’expansion des forces productives. (Internationale communiste, Manifeste, mars 1919)

Le défi des 6 États fondateurs de l’UE à la puissance hégémonique des années 1950 était limité, puisque tous continuèrent à adhérer à l’OTAN, une alliance militaire impulsée par l’État américain. D’ailleurs, jamais l’UE ne se dotera d’une armée commune. En effet, même les fractions les plus décidées des bourgeoisies européennes se sont révélées incapables d’unifier le continent.

Une union économique européenne réalisée par en-haut n’est que pure utopie. Il ne pourrait s’agir que de demi-mesures et de compromis partiels. L’union de l’Europe, source de développement tant de la production que de la culture, ne peut être réalisée que par le prolétariat combattant le protectionnisme impérialiste et son instrument, le militarisme. (Lev Trotsky, Le Programme de la paix, mai 1917)

La soumission appuyée de la bourgeoisie britannique à celle des États-Unis explique l’adhésion tardive de la Grande-Bretagne à l’UE (1973) et son refus ultérieur de l’euro (1992).

La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne… sont autant des « clubs des patrons » que l’UE et ces clubs sont autrement enracinés et solides. Idéologiquement, pour diviser les travailleurs et les soumettre à leurs exploiteurs, le sentiment d’appartenance à « l’Europe » (comme se présente abusivement l’UE capitaliste) ne pèse pas lourd à côté du patriotisme traditionnel.

Le patriotisme constitue l’élément essentiel de l’idéologie au moyen de laquelle la bourgeoisie empoisonne la conscience de classe des exploités. (Lev Trotsky, Leçons d’Octobre, 4 novembre 1935)

La bourgeoisie britannique vient de se fracturer à nouveau sur cette question. La plupart des grands groupes capitalistes se sont prononcés pour le maintien mais le directeur de la Chambre de commerce britannique prit position pour la sortie et de nombreuses entreprises moyennes aussi (voir la pétition de 300 femmes et hommes d’affaires publiée par le Daily Telegraph le 15 mai). Dans la presse écrite, The Daily Mirror, The Guardian, The Times, The Financial Times, The Mail on Sunday, The Observer et The New Statesman se sont prononcé pour le maintien ; par contre, les non moins bourgeois The Sunday Times, The Sunday Telegraph, The Daily Telegraph, The Sun, The Daily Mail, The Daily Express et The Spectator pour la sortie. Le prince William a laissé entendre qu’il fallait voter pour le maintien ; la reine pour la sortie. Si la direction du Parti conservateur (CP, Tory) et les Libéraux-démocrates (LD) ont appelé au maintien dans l’UE, par contre le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) et toute une aile du Parti conservateur (menée par Johnson, Gove et Javid) ont fait campagne pour le départ.

La promesse illusoire de cette aile du CP et de l’UKIP de « recouvrer la souveraineté » est aussi réactionnaire que leur désignation de l’immigration (attribuée à l’Union européenne) comme bouc émissaire du chômage, des inégalités et des difficultés du système de santé (NHS).

Une victoire de la classe ouvrière ?

L’effectif des électeurs s’élevait à 46,5 millions. Parmi eux, 12,9 millions se sont abstenus le 24 juin, en particulier les ouvriers et les employés. Les suffrages exprimés ont été de 33,5 millions : 17,4 pour la sortie de l’UE ; 16,1 pour le maintien dans l’UE. Donc, seulement 37,4 % des inscrits se sont prononcés pour la sortie. 96 % des électeurs qui ont voté UKIP en 2015 et 58 % de ceux du Parti conservateur ont voté pour la sortie ; 63 % des électeurs de 2015 du Parti travailliste ont voté pour le maintien.

7 millions de personnes en droit de le faire ne sont pas inscrites sur les listes électorales, surtout des jeunes et des travailleurs non qualifiés. En outre, seule une minorité des travailleurs européens (les ressortissants d’Irlande, de Malte et de Chypre) qui créent les richesses de la Grande-Bretagne a pu voter. La majorité d’entre eux (les ressortissants de Pologne, d’Espagne, d’Italie, de France, d’Allemagne…) n’a pas eu son mot à dire. De même, vu que la jeunesse était très majoritairement pour le maintien (parmi ceux qui ont voté dans la tranche 18-24 ans : 73 % pour le maintien, 27 % pour la sortie), si les 16-18 ans avaient pu voter, le résultat aurait probablement été différent.

Une victoire pour la classe ouvrière ?

Le référendum de juin 2016 n’a pas liquidé le Parti conservateur puisque May (CP) a tranquillement remplacé Cameron (CP) au poste de Premier ministre. Certes, le référendum a porté un rude coup à l’Union européenne, mais pas au compte de la classe ouvrière. Durant la campagne, le nationalisme a été exacerbé par les deux camps, les mensonges à la Trump-Sarkozy n’ont pas manqué du côté des partisans de la sortie. Les fascistes se sont sentis encouragés, si bien que l’un d’entre eux a assassiné une députée du Parti travailliste (LP, Labour) au cours de la campagne. Depuis le vote, des groupes fascistes ont multiplié les attaques contre les ouvriers polonais.

Les attaques et propos xénophobes se multiplient contre les Polonais au Royaume-Uni, renforcés par le succès du référendum sur le Brexit. Deux Polonais ont été agressés dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 septembre à Harlow, dans le sud-est de l’Angleterre, quelques heures après une veillée en hommage à un de leurs compatriotes, un ouvrier polonais tué en août. (Le Monde, 5 septembre)

Du côté de « la démocratie » bourgeoise (chère au PS, au PCF, au PdG, aux POI), May a annoncé que le gouvernement CP restreindrait l’immigration, y compris européenne.

La nouvelle Première ministre, arrivée au 10, Downing Street sans élection et par le biais de la démission choc de David Cameron au lendemain du référendum du 23 juin, où 52 % des Britanniques ont choisi de quitter l’UE, a pris d’entrée une position très ferme. Vis-à-vis de son parti, du Parlement et des Européens… Lors du congrès annuel des Tories, Teresa May a annoncé : « Nous ferons ce que font les pays indépendants et souverains. Nous déciderons nous-même comment nous contrôlerons l’immigration ». (Libération, 2 octobre)

Le gouvernement CP de May, qui comporte plusieurs ministres qui ont fait campagne pour la sortie (dont Johnson), alors qu’il n’a pas encore déclenché la procédure officielle de sortie (elle fixe la date limite à mars 2017), annonce des mesures contre les travailleurs étrangers.

La ministre de l’Intérieur, Amber Ruud, propose d’imposer aux entreprises de dresser des listes de leurs salariés étrangers pour «placer la priorité sur les travailleurs britanniques »… Son ministre de la Santé Jeremy Hunt suggère de renvoyer bientôt chez eux les médecins (et infirmiers et aides-soignants) étrangers. (Libération, 7 octobre)

En France, le gouvernement PS-PRG-PE fait évacuer le camp de Calais, rempli de réfugiés et de travailleurs d’Afrique et d’Asie qui veulent traverser la Manche. En Allemagne, le gouvernement CDU-SPD de Merkel, tout en restant dans l’Union européenne, prépare une loi discriminatoire interdisant aux ressortissants de l’UE de bénéficier des prestations sociales avant 5 ans de séjour.

Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi restreignant fortement l’accès aux prestations sociales des immigrés en provenance de l’Union européenne… Selon le texte adopté mercredi, les ressortissants européens vivant dans le pays sans travailler n’auront plus droit aux aides sociales avant un séjour légal de cinq années dans le pays. (Le Figaro, 12 octobre)

Si les travailleurs d’Europe centrale sont plus malmenés que jamais après le Brexit, les États allemand, français, néerlandais et irlandais multiplient par contre les mesures incitatives pour faire venir les groupes financiers qui pourraient quitter Londres.

L’État britannique lui-même ne survira peut-être pas au Brexit, sans que la classe ouvrière y gagne davantage.

Un Royaume désuni

Le 3 octobre, May a affirmé :

Le Brexit n’est pas facultatif. Je ne laisserai pas les nationalistes diviser et miner la précieuse unité des quatre nations du Royaume-Uni. (Le Monde, 15 octobre)

L’Irlande du Nord n’est pas une nation, mais le résultat de la colonisation de l’île par l’Angleterre, de l’écrasement en 1916 de la révolution irlandaise par la bourgeoisie impérialiste [voir Révolution communiste n° 17], de la partition de 1921 résultant de la capitulation de la bourgeoisie nationale effrayée par la révolution sociale.

En tout cas, les « quatre nations » de la couronne n’ont pas voté sur l’UE de la même manière : l’électorat de l’Angleterre a voté majoritairement pour le départ (53,4 %) ainsi que celui du Pays de Galles (52,5 %) ; l’électorat de l’Ecosse a voté majoritairement pour le maintien (62 %) ainsi que celui de l’Irlande du Nord (55,8 %).

Alors que l’oppression de l’Ecosse par l’Angleterre est réduite, la fraction séparatiste de la bourgeoisie écossaise, dont l’expression politique est le Parti nationaliste écossais (SNP), a attisé le particularisme national pour faire croire aux masses que leur sort serait amélioré par la rupture avec l’Angleterre. Elle a été suivie par la petite-bourgeoisie sous la forme du Parti socialiste écossais (SSP) indépendantiste fondé en 1998 par un certain nombre de formations centristes (Militant, SWP, ISG…).

Le SNP l’emporte désormais nettement lors des élections sur le Parti travailliste (LP), autrefois majoritaire en Ecosse, à cause du bloc que celui-ci a formé en 2011 avec les partis bourgeois CP et les LD (Better Together) pour défendre l’unité du royaume. En 2015, sur 59 députés envoyés à la chambre basse de Londres, 56 étaient du SNP, 1 du LP. En 2016, lors des élections régionales, le SNP obtint 42 % des voix, le CP 23 % et le LP 19 % [voir Révolution communiste n° 17].

Le SNP a besoin, pour duper les travailleurs, d’une perspective autrement crédible que le repli sur les frontières de la seule Ecosse. Mais les instances de l’UE, jusqu’alors, refusaient d’ouvrir la perspective d’une adhésion séparée de l’Ecosse. Si bien que le SNP, tout en détenant la majorité absolue au parlement écossais, a perdu le référendum de septembre 2014 (55,3 % contre l’indépendance ; 44,7 % pour). Le Brexit fournit l’occasion aux nationalistes écossais de reprendre l’offensive.

La First Minister écossaise Nicola Sturgeon a haussé le ton, utilisant la perspective du Brexit – que 62 % des Écossais ont rejeté en juin – et les récents dérapages xénophobes du gouvernement May, pour galvaniser ses troupes et ranimer la flamme de l’indépendance… Avant même le référendum sur le Brexit, les indépendantistes écossais avaient prévenu : pas question pour eux d’être contraints par Londres de sortir contre leur gré de l’UE. (Le Monde, 15 octobre)

Le référendum relance donc un autre risque de division entre travailleurs de l’État britannique. Certes, les communistes défendent le droit des minorités nationales, quand elles sont tyrannisées, de se séparer. Non parce qu’ils préconisent la multiplication des États, mais comme moyen de l’éviter et d’unir les exploités contre les exploiteurs.

La défense du droit des nations opprimées à disposer d’elles‑mêmes, loin d’encourager la formation de petits États, conduit au contraire à la formation plus libre, plus sûre et, par suite, plus large et plus généralisée, de grands États et de fédérations entre États, ce qui est plus avantageux pour les masses et correspond mieux au développement économique. (Vladimir Lénine & Grigori Zinoviev, Le Socialisme et la guerre, août 1915)

Pour les États-Unis socialistes d’Europe

Il faut construire un parti ouvrier internationaliste et révolutionnaire dans tout l’État britannique. En effet, le basculement de la majorité du Parti travailliste en septembre 2015 en faveur de l’aile gauche et la désignation de Corbyn à sa tête (confirmée en septembre 2016) ne change pas la nature de ce parti. Il reste ouvrier par sa base électorale et ses liens avec les syndicats, bourgeois depuis son origine par son programme, loyal à la couronne et à la bourgeoisie impérialiste chaque fois qu’il gouverne [voir Révolution communiste n° 14].

Mais cette évolution ouvre de plus grandes possibilités de défendre, en dehors du LP et en son sein, les mots d’ordre de libre circulation des étudiants et des travailleurs, d’égalité des droits pour tous les travailleurs, de laïcité et d’abolition de la monarchie, de gouvernement des travailleurs, d’expropriation des groupes capitalistes (anglais, irlandais, écossais, étrangers), des États-Unis socialistes d’Europe.

À la maison de fous de l’Europe capitaliste, il faut opposer le programme des États-Unis socialistes d’Europe comme étape sur la route vers les États-Unis socialistes du monde. (4e Internationale, Manifeste, mai 1940)

15 octobre 2016