Lettre de Côte d’Ivoire

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L’IMPUNITE ET LA JUSTICE DES VAINQUEURS QUI A COURS EN COTE D’IVOIRE

Il ya 4 ans que les armes se sont tu après un conflit électoral dont il n’est point besoin, ici, de nommer les acteurs et les animateurs. Par contre, le souvenir de toutes les atrocités et toutes exactions qui furent perpétré sur les populations impuissantes, ne s’effaceront jamais de la mémoire collective du peuple Ivoirien. Ce n’est rien d’autre que de remuer le couteau dans les plaies toujours vives quand des autorités politiques se répandent en discours incendiaires sur L’IMPUNITE ET LA JUSTICE DES VAINQUEURS.

Quel que soit le bord politique, des responsables politiques ont fait preuve de légèretés quand à la nature du discours à même d’apaiser les cœurs meurtris par plusieurs années de conflit armé, aujourd’hui, notre attention se focalise sur les récentes déclarations du Président de la République Alassane Ouattara, garant de l’unité entre tous les fils de la Nation Ivoirienne.

Par la magie des medias, le Monde entier sait le discours prononcé par le Président Alassane Ouattara, lors de sa récente visite d’Etat. « Nous allons continuer à juger ceux qui ont commis des crimes, personnes n’ira à la CPI. Nous jugerons toutes les personnes ici en Côte d’Ivoire parce que nous avons la capacité et (pour) montrer que nous sommes un pays moderne et un pays de droit », à dit Monsieur Alassane Ouattara.

Comme là si bien dit Monsieur le Président, il faut bien juger ceux qui ont commis des crimes, surtout de sang. Car l’IMPUNITE à outrance constitue un crime contre la Nation.

Mais il faut raisonnablement aller plus lion dans le choix des personnes qui doivent passer devant le Juge pour crimes de Guerre. Nul n’ignore que dans un Etat de droit, la Justice ne doit jamais se faire sélective.

La création de la CDVR et de la CNE a constitué une grande attente, un grand espoir pour la restitution de la vérité au Peuple Ivoirien afin d’en arriver au pardon sincère qui n’est rien d’autre qu’un élan dépassionné et désintéressé.

A quel logique obéit ce discours suivant : ‘’ j’entends ici et là des bêtises de justice des vainqueurs, est-ce qu’on a besoin d’une justice des vaincus Si c’était les autres, ils nous auraient tués tous’’ Nous disons fermement que ce n’est pas à un Président de la République de tenir ce type de discours pour la simple raison que c’est une volonté affichée de couvrir, de protéger des femmes et des hommes de son camp pourtant bien reconnus coupable d’exaction et de crimes de sang, et de crimes économiques lors de la crise postélectorale. Aucun Ivoirien ne vit d’illusion pour espérer que Monsieur Allassane Ouattara prendra, un jour, sur lui la responsabilité de mettre aux arrêts des chefs de guerre criminels de Côte d’ivoire.

Aucun Ivoirien n’en viendra à imaginer que Monsieur Allassane Ouattara facilitera la tache à la CPI pour la déportation des caporaux devenus chefs de guerre criminels. Le Peuple de Côte d’Ivoire refuse de vivre d’illusion chronique et pernicieuse.

TOUTESFOIS, TOUS LES IVOIRIENS SONT CONSCIENTS QUE POUR LA RECONCILIATION ET POUR UNE PAIX DURABLE, IL N’Y A AUCUNE EXIGENCE DE CHATIMENTS.

Qu’est-ce qui justifie la création de la CDVR et de la CNE pour qu’on en arrive à la création de la CONARIV qui sera chargée de payer des indemnités aux victimes de guerre ?

Le Peuple Ivoirien a-t-il connaissance du rapport des travaux de la CDVR ?

La CNE n’a-t-elle pas situé les responsabilités quant au nombre de perte en vie humaine dont sont responsable les deux camps en conflit ?

Face à ces questions, notre Conscience ne balance pas

L’IMPUNITE SELECTIVE ET LA JUSTICE DES VAINQUEURS EST AMERE, INDIGNE, REVOLTANTE ET INSULTANTE REALITE EN COTE D’IVOIRE

Une seule preuve : des criminels de guerre sont promus à la haute responsabilité dans l’Administration et dans l’Armée Ivoirienne, sans qualification aucune. Est-ce une expression de la décision  de narguer le Peuple Ivoirien ?

Sous la pression des amis de la Côte d’Ivoire, sous respect et sous la pression de plusieurs structures de la société civile qui exercent dans le domaine de la protection des droits de l’homme, sous la pression du mécontentement , grogne populaire, le régime du Président Allassane Ouattara feint de faire juger certains de ceux croupissaient en prison depuis plus de 4 ans. Quelles enquêtes ont permis de déterminer les preuves matérielles irréfutables sur lesquelles des juges se sont appuyer pour condamner à de lourdes peines d’emprisonnement des Ivoiriennes et Ivoiriens qui, pour plusieurs, ont déjà été privés de liberté dans des conditions exécrables dans des pénitenciers, dans les goulags du nord de la Côte d’Ivoire ?

On nous rétorque un fallacieux prétexte : ‘’ tout le monde sait ce qu’ils ont fait’’ Ce prétexte fait-il partie des règles de droits sur lesquelles un juge doit-il s’appuyer pour condamner un prévenu Oui, si, « tout le monde sait ce qu’ils ont fait »non seulement ‘’ tout le monde sait également ce que chacun a fait’’, mais aussi, ‘’

tout le monde sait ce que certains ont dit pour ou contre la paix en Côte d’Ivoire. Si à l’école, il est enseigné aux élèves que l’histoire est capable de détruire une Nation, ce n’est pas aux adultes, femmes et Hommes supposés sensés de faire subir la loi du plus fort sur la personne d’innocentes Ivoiriens.

Moi OKOU Guy Simplice j’ai été enlevé à mon domicile par les éléments du chef de Guerre KONE Zacharia le 20 et libéré le 29 Aout 2012 après 10 jours de tortures pour rien.

Aujourd’hui encore beaucoup d’Ivoirien sont injustement incarcérés sans qu’ils ne soit jugé par le pourvoi.

Guy Simplice OKOU