Motion sur la Kanaky présentée par la tendance « pour un syndicalisme de combat » Congrès national du Congrès national du SNESup-FSU

Depuis bientôt deux siècles, l’État français s’est emparé d’un territoire éloigné, a asservi par la violence un peuple qui ne lui avait rien demandé. Il y a peu, son Conseil d’État prétendait que les colons doivent avoir les mêmes droits que le peuple autochtone à se prononcer sur l’avenir de la Kanaky (26 décembre 2023). Aujourd’hui, son gouvernement réprime à grande échelle le soulèvement provoqué par la colonisation et son champion actuel, Macron.

Début mai, le gouvernement Macron-Attal-Darmanin a trouvé une majorité parlementaire pour élargir le corps électoral aux français arrivés après les accords de Nouméa de 1998. Cette décision, prise à Paris, a mis le feu aux poudres le 13 mai et a fait 7 morts, des dizaines de blessés et de nombreuses arrestations. Le gouvernement a envoyé des troupes et établi l’état d’urgence. Depuis, il réprime à grande échelle avec le soutien de milices colonialistes.

Les travailleurs de France doivent manifester leur solidarité avec ceux de Kanaky et avec le peuple opprimé par leur propre État.

Le mouvement ouvrier français, syndicats et partis, doit se prononcer sans aucune réserve pour le départ des forces de répression coloniales, pour l’indépendance de la Kanaky. C’est le seul internationalisme qui vaille.

Face à la négation du droit à l’indépendance et à la répression, le congrès du SNESup se prononce en urgence pour :

  • Dehors, la police et l’armée françaises !
  • Rétablissement des libertés démocratiques, dont le droit de se déplacer et de manifester !
  • Démantèlement immédiat des bandes armées colonialistes et racistes !
  • Retrait du projet de loi constitutionnelle française ! Restitution des terres aux Mélanésiens !
  • Référendum de la population originaire de l’Océanie (Mélanésiens, Polynésiens, métis…) pour décider !
  • Kanaky démocratique, laïque, avec les mêmes droits pour tous ceux qui veulent y vivre !

Le congrès s’adresse à toutes les organisations syndicales et politiques issues du mouvement ouvrier de France pour qu’elles reprennent ensemble cette position.

(11 pour, 30 contre, 14 abstentions)