Face au gouvernement et à la réaction, la classe ouvrière doit ouvrir une voie

 

Les capitalistes licencient à tour de bras

« La reprise, elle est là… », disait Hollande en juillet dernier, après bien d’autres annonces du même tonneau. En fait, le niveau de la production a à peine retrouvé celui d’avant la crise capitaliste mondiale de 2008. Le PIB baisse de 0,1 % au troisième trimestre après une hausse de 0,5 % au deuxième trimestre. L’OCDE prévoit que la croissance de la France sera limitée à 0,2 % sur l’année.

D’après la CGT, plus de 1 000 mesures de licenciements, qualifiées par la presse bourgeois de l’oxymore « plans sociaux », se sont succédé depuis un an, dans toutes les régions et toutes les branches, de la distribution à l’agro-alimentaire en passant par l’industrie manufacturière. Parmi les derniers, PSA, Alstom, Marine Harvest, La Redoute, Tilly-Sabco, Gad, Fagor-Brandt, Alcatel-Lucent, Mory-Ducros… sans parler d’une myriade de plus petites entreprises. Au total, si l’on fait le solde des embauches et des licenciements, les capitalistes ont chassé plus de 100 000 travailleuses et travailleurs en un an.

Cela leur a également permis, du fait de la pression exercée sur les salaires par la peur du chômage, d’accroître l’exploitation de ceux qui ont conservé ou trouvé un emploi en augmentant à la fois la plus-value relative et la plus-value absolue : intensification du travail, durée de travail accrue, baisse des salaires…

Hollande n’en finit pas de céder à la bourgeoisie, avec la complicité des partis réformistes et des bureaucraties syndicales

Hollande n’avait certes pas promis d’aller au socialisme, mais il n’avait pas annoncé qu’il allait poursuivre, sur tous les terrains, la politique de Sarkozy.

Dès son accession au pouvoir grâce aux voix des travailleurs salariés et des jeunes, Hollande et son gouvernement PS-EELV-PRG ont fait droit aux exigences des capitalistes, exprimées par divers groupes de pression, du Medef au « Comité de convergence des intérêts bretons » en passant par les « pigeons ». La presse patronale l’en félicite.

Ainsi Hollande a-t-il pris tous les tournants que la situation du pays commandait de prendre : la compétitivité après le travail préparatoire de Louis Gallois, le début de flexibilité sur le marché du travail, les retraites, l’annonce de la priorité future de la réduction de la dépense publique… (Challenges, 7 novembre 2013)

En septembre, le gouvernement Hollande-Ayrault-Montebourg-Duflot a adopté une « politique industrielle » pour soumettre l’université et les organismes de recherche aux impératifs de profit, pour subventionner davantage les capitalistes sans s’immiscer dans leurs affaires.

L’État n’a pas à se substituer à l’initiative privée, car ce sont les industriels qui connaissent les marchés – ils en ont fait la démonstration –, les clients, les technologies. Mais, à l’État, il revient de définir un cadre, d’accompagner, de stimuler. (François Hollande, Intervention sur la nouvelle France industrielle, 12 septembre 2013)

Le gouvernement défend de même à l’extérieur les intérêts des grands groupes capitalistes français, les parlementaires PS, PCF et PdG légitimant l’intervention militaire au Mali et le blocus de l’Iran. Il poursuit non seulement la politique de Sarkozy contre les travailleurs étrangers mais le ministre PS de l’Intérieur Valls reprend ses propos racistes à l’encontre des Roms.

Le PCF et le PdG, sans faire partie cette fois-ci du gouvernement, soutiennent son orientation de « pactes sociaux » et de « pactes républicains ». Mélenchon s’est déclaré prêt à devenir Premier ministre de Hollande et le PCF multiplie les listes avec le PS pour préparer les élections municipales. Le PCF et le PdG accusent non la bourgeoisie française, mais la finance mondialisée et l’Union européenne, pas le capitalisme, mais le libéralisme. Ils ne veulent pas liquider l’État bourgeois, mais le replâtrer (sous forme d’une « 6e République » bourgeoise), et même le renforcer en demandant le renforcement de la police.

Les directions syndicales actuelles accompagnent toutes les contre-réformes antisociales : appartenance maintenue au Conseil d’orientation des retraites et à la Conférence nationale de l’industrie, négociations fin 2012 de la flexibilité du temps de travail et des salaires, concertation de la « refondation de l’école » fin 2012 pour augmenter le travail des salariés de l’Éducation nationale, participation à la « conférence sociale » début 2013 contre les retraites, discussions fin 2013 « sur le métier d’enseignant » pour remettre en cause le statut…

Par exemple, dans une usine de 700 salariés, la bureaucratie de la CGT accepte de discuter d’en licencier la moitié.

La CGT de l’usine Goodyear Amiens-Nord, accusée d’avoir bloqué toutes les solutions de reprise du site au cours des dernières années, a assuré qu’elle était prête à « s’engager à fond » pour étudier l’offre de reprise du groupe Titan, dévoilée lundi par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et qui permettrait de reprendre 333 emplois. « Nous allons tout faire pour que, cette fois-ci, il y ait une issue favorable pour l’ensemble du personnel sur le site d’Amiens Nord », a indiqué Mickaël Wamen, délégué CGT. (Les Échos, 24 octobre 2013)

Les organisations politiques et syndicales de la classe ouvrière ont mendié des interdictions inefficaces quand, enhardis par leur réussite, les groupes fascistes s’en sont pris aux locaux du PS et des LGBT puis ont assassiné Clément Méric.

Quoi d’étonnant à ce que les capitalistes redoublent d’agressivité et que le FN semble ramasser les bénéfices électoraux des trahisons du PS et des bureaucraties syndicales ?

Le désarroi des travailleurs augmente, le parti fascisant se frotte les mains, les groupes fascistes s’affirment

Dans un climat délétère, Christine Taubira est victime d’abjectes insultes racistes de la part de la presse fascisante, de membres du Front national, du Printemps français et d’une élue UMP. Les groupes fascistes et le parti fascisant Front national réclament ouvertement la démission de Hollande et si l’UMP ne se joint pas à la horde des hyènes, c’est seulement à cause de sa division entre quatre chefs. Des fascistes (Renouveau français, Printemps français…), coiffés de bonnets rouges, conspuent Hollande lors de la cérémonie du 11 novembre à Paris.

Les travailleurs indépendants et les cadres, puisque les organisations traditionnelles de la classe ouvrière ne tracent aucune voie, retournent vers les partis bourgeois traditionnels ou se rangent vers le parti bourgeois le plus xénophobe et réactionnaire. Le FN, qui hait la lutte prolétarienne, comme tout parti bourgeois, et s’en prend tout particulièrement aux travailleurs d’origine étrangère, voit son électorat s’élargir, y compris chez les chômeurs, les ouvriers et les employés les plus attardés.

Le désarroi est tel, face à la crise capitaliste, à la politique pro-capitaliste du PS et à l’impuissance des syndicats, que des travailleurs salariés en viennent à s’affronter et se font duper par les patrons qui tantôt les exploitent, tantôt les licencient.

Le groupe capitaliste Gad ferme les abattoirs de Saint Nazaire (Loire atlantique), de Saint Martin des Champs (Finistère) et de Lampaul-Guimiliau (Finistère) pour concentrer l’activité à Josselin (Morbihan). Les syndicats, au lieu d’appeler ensemble à la grève générale du groupe et de l’industrie agro-alimentaire dans le but d’empêcher tout licenciement, se divisent et divisent les travailleurs. Pour obtenir de meilleures indemnités, FO conduit, le 23 octobre, des travailleurs de Lampaul-Guimiliau bloquer l’abattoir de Josselin. La direction pousse les ouvriers à sortir et à agresser, devant les caméras de télévision, leurs frères et soeurs.

Ce mardi, les salariés des deux sites en sont venus aux mains. D’après les forces de l’ordre, environ 400 salariés du site de Josselin sont sortis de l’abattoir en milieu de journée, repoussant manu militari les manifestants venus de Lampaul. Il y a eu une bousculade assez vive et des échanges de coups. (Le Télégramme, 23 octobre 2013)

Les capitalistes mobilisent tous leurs moyens et tous leurs relais dans la société – partis (UMP, FN, UDI-MoDem), medias, économistes… – pour exiger du gouvernement couard qu’il généralise le travail le dimanche et qu’il diminue encore leurs impôts

Le 8 octobre, 2 000 de ces révoltés ont tenu meeting dans une salle lyonnaise, avec un mot d’ordre clair : « sus à l’impôt »… Cette réunion était organisée par les deux plus grosses organisations patronales, Medef et CGMPE. (L’Humanité dimanche, 17 octobre 2013)

Le 18 juin, une trentaine d’entrepreneurs bretons lancent une campagne contre l’écotaxe. « L’heure des méthodes douces est révolue, affirment-ils alors, il va falloir livrer bataille ». Rassemblés à Pontivy (Morbihan), ils annoncent la création d’un rassemblement : le Comité de convergence des intérêts bretons (CCIB). (Le Monde, 16 novembre 2013)

Dans le Finistère, des patrons des transports routiers et de l’industrie agro-alimentaire, avec la FNSEA (le principal syndicat agricole, dominé par les capitalistes de l’agriculture et dirigé par l’UMP), créent un « Comité pour l’emploi ». C’est en fait un front contre l’impôt sur les capitalistes du transport, dont l’étiquette sert à mystifier les paysans et les salariés qui sont envoyés affronter les forces de répression qui protègent les portiques de l’écotaxe. Le 2 août, sous la direction de la FNTR et de la FNSEA, la manifestation de 500 personnes abat un portail destiné à prélever « l’écotaxe » à Guiclan (Finistère). Dans la nuit du 7 au 8 octobre, le portail de Melgven (Finistère) est détruit.

Le 7 octobre, le Comité pour l’emploi appelle à manifester le 26 à Pont-de-Buis (Finistère).

Tous les citoyens, les familles, femmes et enfants attachés à la vitalité de leur territoire sont appelés à se mobiliser : salariés, artisans, paysans, commerçants, entrepreneurs, transporteurs, élus locaux… pour dire Non à l’écotaxe, oui à l’emploi.  (Comité pour l’emploi en Bretagne, Communiqué, 7 octobre 2013)

À cette occasion, le patron d’Armor-Lux, dont le ministre Montebourg avait arboré la marinière à l’appui de sa propagande protectionniste, fait distribuer gratuitement des bonnets rouges (qui évoquent frauduleusement une révolte de paysans contre la monarchie en 1665). Après des échauffourées avec les CRS, le portail est endommagé. Thierry Merret, le secrétaire de la FNSEA Finistère, donne l’ordre de la dispersion (Le Télégramme, 27 octobre).

Jean-Marie Le Pen s’affiche avec un bonnet rouge. Le vandalisme poujadiste s’étend à 44 radars qui font respecter les limites de vitesse sur le réseau routier. Le 28 octobre, le collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne dirigé par Christian Troadec (maire de Carhaix et fondateur du parti nationaliste Mouvement Bretagne et progrès), Jean-Pierre le Mat (président de la CGMPE des Côtes d’Armor et membre du CCIB des patrons bretons mobilisés contre l’écotaxe) et Thierry Merret (FNSEA du Finistère), appellent à un rassemblement à Quimper.

« L’heure est à la résistance, pour dire stop à la saignée dont est victime notre économie » : ce lundi après-midi à Carhaix, Christian Troadec a pris la parole au nom du collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne ».  L’élu était entouré d’une douzaine de membres de ce comité, dont le président de la FDSEA du Finistère Thierry Merret, les syndicalistes Nadine Hourmant et Olivier Le Bras, le président des Vieilles Charrues Jean-Luc Martin mais aussi des chefs d’entreprise. Les membres du collectif ont appelé à une large participation au rassemblement de ce samedi 2 novembre à 15 h place de la Résistance à Quimper, « pour l’emploi et la Bretagne, et contre l’écotaxe ». Une écotaxe dont  le collectif demande le retrait, et non un simple report. (Le Télégramme, 28 octobre 2013)

VDTB défend inlassablement l’idée qu’en Bretagne, il n’y a pas de classes, mais un « peuple breton » uni, des Bretons qui ont les mêmes intérêts. Les exploités et les licenciés devraient appuyer leurs exploiteurs et leurs licencieurs qui veulent payer moins d’impôts, réduire le droit du travail, faire plus de profits. Alors, les ouvriers, les employés, les techniciens… auront, peut-être, « l’emploi » mal payé, précaire, fatiguant et le droit de se taire devant l’employeur (qu’il soit breton ou pas).

Thierry Merret, le président du collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne, estime que « Nous avons besoin de moins de contraintes administratives, fiscales et sociales ». (France 3 Bretagne, 8 novembre 2013)

Le samedi 2 novembre, entre vingt et trente mille manifestants défilent à Quimper, patrons et salariés de la même entreprise parfois côte à côte.

Daniel Sauvaget, PDG de l’entreprise en difficulté Tilly-Sabco, spécialisée dans l’export de poulets, a défilé samedi avec ses employés aux côtés des bonnets rouges. (Libération, 6 novembre 2013)

FO Finistère, qui s’en est retirée depuis, apporte alors sa caution à VDTB. Mais qui l’emporte, dans VDTB, les patrons ou les travailleurs salariés ? Un indice est que la manifestation du 2 novembre reçoit l’appui du Figaro, du Medef, de l’UMP, du MoDem, du FN.

L’Union des entreprises–MEDEF Finistère s’est félicitée de la décision courageuse du gouvernement de suspendre l’écotaxe et était présente samedi 2 novembre à Quimper pour le rassemblement qu’elle a souhaité voir se dérouler dans le calme. Par cette présence, l’Union des entreprises-MEDEF Finistère a tenu à exprimer sa solidarité avec le monde agricole et les industries agroalimentaires qui font face à d’importantes difficultés économiques. (Site du MEDEF Finistère, sans date)

L’initiative jouit aussi du soutien du NPA. A l’opposé, le bateleur Mélenchon qui vend des bonnets tricolores, qui essaie de refiler la « révolution citoyenne » ou la « révolution fiscale » à la place de la révolution sociale, fulmine contre « les nigauds ». Mais il est bien incapable d’expliquer pourquoi des milliers de salariés, chômeurs et des milliers de paysans, artisans, petits commerçants du Finistère se font berner par une poignée de capitalistes et de politiciens bourgeois bretons. Le PS, le PdG et le PCF n’ont à opposer à l’union des capitalistes et des travailleurs en Bretagne que le « pacte républicain », c’est-à-dire la même union à l’échelle de la France. Tant le NPA que le PCF renient le communisme.

Nous voulons abolir les classes. Par quel moyen y parviendrons-nous ? Par la domination politique du prolétariat… L’action politique qui prépare la révolution, éduque l’ouvrier et, sans elle, le prolétariat sera toujours frustré et dupé… Cependant, la politique qu’il faut faire doit être celle du prolétariat : le parti ouvrier ne doit pas être la queue de quelque parti bourgeois que ce soit, mais doit toujours se constituer en parti autonome, ayant sa propre politique et poursuivant son propre but. (Friedrich Engels, Intervention à Conférence de Londres de la 1e Internationale, 1871)

Le grand bourgeois donne des ordres au petit-bourgeois et celui-ci trompe les travailleurs salariés. Les partis sociaux-patriotes et les bureaucraties syndicales qui sont financés par l’État bourgeois et qui pratiquent en permanence la collaboration de classes à l’échelle de la France ont évidemment le plus grand mal à l’empêcher en Bretagne.

Le 2 novembre, CGT, FSU, Solidaires, Front de gauche et EELV réunissent péniblement un à trois milliers de personnes le même jour dans une contre-manifestation d’aide au gouvernement à Carhaix qui ne revendique pas plus l’interdiction des licenciements que VDTB et s’inscrit, comme ce dernier, dans le « Pacte pour la Bretagne » de Hollande, Ayrault et Le Foll.

Pour arracher la petite bourgeoisie à l’influence des capitalistes, il faut tracer la voie de la révolution socialiste

Seule la minorité capitaliste profite des pactes sociaux, de l’unité nationale, du respect de la République bourgeoise et des échéances électorales par tous les partis sociaux-démocrates (PS, PCF, PdG).

La sociale-démocratie apprend à l’ouvrier à se comporter comme un laquais. La petite bourgeoisie ne suivra pas un laquais. La politique du réformisme enlève au prolétariat toute possibilité de diriger les masses plébéiennes de la petite bourgeoisie et, par là même, transforme ces dernières en chair à canon du fascisme. (Léon Trotsky, La Seule voie, 1932)

Si les syndicats étaient au service des salariés, s’il y avait un véritable parti ouvrier, ils revendiqueraient l’interdiction des licenciements, la diminution du temps de travail, l’expropriation des groupes capitalistes, l’annulation de la dette publique, la baisse des impôts qui pèsent sur les travailleurs, la gratuité des soins…

Ils organiseraient des comités d’action sur les lieux de travail et d’études, dans les quartiers populaires… pour arracher les revendications urgentes pour unir les prolétaires entre eux (de toutes les régions, de toutes les nationalités, de toutes les qualifications…) contre leurs exploiteurs, pour rallier la majorité des fonctionnaires, des cadres, des travailleurs indépendants et des jeunes en formation.

Les comités d’action contrôleraient la production et la répartition, garantiraient des débouchés aux paysans travailleurs, organiseraient la défense contre la police et les fascistes, postuleraient au pouvoir contre la dictature de la bourgeoisie. Une fois renversé l’État bourgeois, les comités d’action, par des élus révocables ne touchant pas plus que les salariés, désigneraient un gouvernement ouvrier, décideraient de ce qu’il faut produire en fonction des forces productives et des besoins de la population, ouvriraient la voie des États-Unis socialistes d’Europe, prélude à la république socialiste mondiale et à la disparition des classes sociales.

En finir avec le capitalisme, établir la République ouvrière du type de la Commune de Paris de 1871, étendre la révolution socialiste à toute l’Europe et à toute la Méditerranée, telle est la seule perspective progressiste à l’époque de la décadence du capitalisme.  Dans leur immense majorité, les travailleurs, les jeunes n’en ont pas encore conscience. Par contre, une partie de la bourgeoisie, elle, en a le pressentiment. Elle sait qu’elle n’aura d’autre choix, à terme, que de tenter d’écraser la classe ouvrière. L’enjeu des batailles d’aujourd’hui, c’est cette alternative de demain.

Pour la classe ouvrière, la jeunesse, mais aussi toutes les couches de la petite bourgeoisie que le capitalisme précipite dans la misère, il n’y a de solution que dans la lutte pour en finir avec le régime de la bourgeoisie, pour le gouvernement ouvrier, pour l’armement du peuple, pour le contrôle et l’organisation de l’économie et de la société par les producteurs eux-mêmes, l’effacement des frontières archaïques.

Il faut une organisation communiste révolutionnaire pour porter ce programme. Il est urgent que, laissant à leur sort les sectes qui veulent préserver leur existence routinière, les groupes et les fractions qui le défendent travaillent sans délai à la constituer.

On ne peut pas formuler les intérêts d’une classe autrement que sous la forme d’un programme ; on ne peut pas défendre un programme autrement qu’en fondant un parti. (Léon Trotsky, La Révolution allemande et la bureaucratie stalinienne, 1932)

23 novembre 2013